EXCLU Après Koh-Lanta 2025, des mois de douleur pour Frédéric : "La rééducation a été très longue"

Le dixième épisode de Koh-Lanta, La Revanche des 4 Terres, diffusé mardi 29 avril 2025, a été marqué par plusieurs événements et notamment trois départs : Louise au conseil, Jessica éliminée lors de l'épreuve d'immunité et Frédéric, qui a été contraint de quitter le jeu sur décision médicale. Pour rappel, l'aventurier de 56 ans s'est blessé à l'épaule durant la mythique épreuve du parcours du combattant. Et le médecin a été formel : impossible pour Frédéric de réintégrer l'aventure dans ces conditions. Un coup dur pour l'ancien membre de la tribu du Nord. Auprès de Purepeople, il se livre sur son départ anticipé, mais pas que. En effet, il évoque également la réunion des ambassadeurs où Maxime a été éliminé ou encore comment son épouse l'a remplacé à la mairie de sa ville durant le tournage.

Que s’est-il passé lors du parcours du combattant ?

A l’avant-dernière étape, il y avait une palissade à franchir. En l’attrapant par le haut, mon bras a lâché, il s’est dérobé entièrement sous mon poids. Je ne me souviens plus si j’ai ressenti une douleur, avec l’adrénaline. Mais j’ai senti tout de suite que mon bras, c’était fini. Je savais que c’était terminé. Je ne pouvais plus bouger mon bras donc pour moi, c’était acté.

On voit l’équipe médicale vous accompagner à l’infirmerie. Sur place, que s’est-il passé ?

Extérieurement, c'était un petit peu compliqué de voir ce qui se passait. Ce n'était pas une luxation, puisque mon épaule était bien en place. Soit c'était une rupture tendineuse - ce que je pensais -, soit une rupture musculaire, mais là j'aurais eu vraiment très très mal. Ce sont les examens qui devaient déterminer les causes de ma blessure donc rapatriement assez rapidement en France où j’ai finalement été diagnostiqué : c’était une rupture des trois tendons.

Comment avez-vous été soigné ?

J’ai été opéré. C’est pour ça qu’il fallait que je sois rapatrié assez rapidement. J’ai été bien pris en charge par la production parce qu’il ne fallait pas traîner et laisser les tendons se nécroser. Il y avait un délai de 4 ou 5 semaines maximum après la blessure pour que l’opération soit efficace. J’ai été opéré le 3 octobre précisément. 

Quelles ont été les suites pour votre épaule ?

J'ai eu une grosse, grosse rééducation qui a été très longue ainsi qu’un gros travail de ma part aussi pour me renforcer. Et là actuellement, j'ai récupéré 100% de mon bras en amplitude. En force, je travaille encore au niveau musculation pour renforcer un petit peu les muscles autour des épaules qui sont restés inactifs pendant un petit moment. Mais franchement, j'ai entièrement tout récupéré, je n'ai plus aucune douleur.

Comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris que vous ne reviendrez pas dans le jeu ?

C'était très difficile, même si j’ai su en bas de la palissade que c'était terminé. Mais le fait de savoir que je devais partir, c'est un sentiment d'échec, d'abandon. Il y a aussi un sentiment de tristesse. Même en y repensant des fois, c'est difficile. Et puis, je suis parti sans pouvoir leur dire au revoir, j’ai eu l’impression de les abandonner un peu. C'est dommage, parce que j'étais bien mentalement, j'avais un bon mental, je n'étais pas en danger. Partir sur blessure, c'est toujours difficile.

Plus tôt dans l’épisode, vous sembliez agacé par les votes de Joana et Claire. Que s’est-il passé ?

C'est vrai que j'ai toujours protégé Claire et Joana. Quand il y a eu la réunification, il y avait potentiellement un nom à mettre, on était à peu près en équilibre les jaunes et les rouges. J'avais demandé à Joana et Claire de se positionner avec moi, de me faire confiance et je m’étais engagé à les protéger avec les verts et les oranges. Elles n'ont pas suivi mes conseils. Avec du recul, je peux comprendre. Stratégiquement, c'était bien joué parce qu'elles étaient aussi protégées avec les anciens Bleus. Elles avaient créé aussi des affinités que je peux comprendre, comme moi chez les rouges. Donc sur le moment, un peu de colère et de déception mais c'est Koh-Lanta. Stratégiquement, elles me protégeaient aussi de leur côté, sans que je sache. C'est vite passé, c'était un petit orage.

Le caractère de Joana ne fait pas l’unanimité, tant sur le camp qu’auprès des téléspectateurs. Qu’en pensez-vous ?

Joana a un très fort caractère. Moi, j'adore, personnellement. C'est peut-être pour ça que je me suis tout de suite bien entendu avec elle. J'aime bien ce genre de personne un peu franche, avec du répondant. J'arrivais à la canaliser, parce qu'elle m'écoutait quand même quand on était chez les violets. Il y a eu plusieurs fois où j'ai été son soutien, j’étais son oreiller, elle pouvait se reposer sur moi. Et puis, j'avais vraiment pris leur défense, à elle et Claire. Moi, je suis un peu fougueux. Je l’ai moins montré à Koh-Lanta, mais dans la vie, je suis peut-être un peu comme Joana. C'est peut-être pour ça qu'on s'est bien trouvés. Et puis, c'est une super fille, une super aventurière. Il ne faut pas se leurrer. Sur le camp, sur les épreuves, il y a du lourd ! C’est une très belle sportive.

Avant la réunification, elle a craqué après une énième défaite des jaunes et balancé un “fermez vos gueules” aux rouges…

Je l’ai mal pris et je lui en ai voulu à un moment. J’ai même dit que je ne la comprenais plus, qu’elle avait changé. Elle a parlé sous le coup de la fatigue et du fait d’avoir perdu. Mais c’est vrai qu’en prononçant ces mots, elle se tirait une balle dans le pied auprès des rouges. Et ce n’était pas l’idéal car la réunification approchait, ça allait être compliqué pour elle. C’est pour ça qu’on a échangé en haut de la plateforme. Ça a été quelque chose de très succinct. Je savais que derrière, je n'allais jamais, en tout cas, lui porter préjudice. Ça arrive à tout le monde d'avoir un excès d’humeur. Moi-même, j'en ai eu. Les conditions font que des fois, on a des propos qui dépassent nos pensées. Elle s’en est d’ailleurs excusée plusieurs fois.

Vous avez aussi été ambassadeur et pris part à la décision d’éliminer Maxime qui revient finalement vous remplacer !

C’est une bonne chance pour lui de revenir ! Avec Maël, notre objectif aux ambassadeurs était qu’un jaune sorte, pas forcément Maxime. Ce sont d’ailleurs les ambassadeurs jaunes, Pierre-Marie et Louise, qui ont sorti le nom de Maxime. Nous, on aurait quand même préféré que ce soit un Bleu de l’équipe jaune qui soit élminé puisqu’ils étaient en surnombre. C’est finalement tombé sur Maxime. Et si ma blessure peut servir à quelqu’un alors tant mieux ! Lui ou quelqu’un d’autre d’ailleurs. Mais son retour va être sympa, surtout vu les conditions dans lesquelles il est parti (rires).

Qu’est-ce qui a été le plus dur durant l’aventure ?

Franchement, je m'attendais à souffrir de la faim et j'ai souffert de la faim quand même, parce que j'ai perdu pas mal de kilos. Mais c'était plus le sommeil qui a été difficile. On était réveillés très souvent, on se levait pour alimenter le feu, on dormait très mal ou très peu. Mais franchement, je m'étais vraiment préparé mentalement à cette aventure. Franchement, le mental, c'est ce qui m'a sauvé. Physiquement, même si j'étais diminué comme la plupart à ce niveau du jeu, j'étais très bien encore dans ma tête. C'est pour ça que je regrette cette blessure. Mentalement, j'étais fort et je savais qu'on allait avoir des conditions difficiles, ce qu'on a eu, notamment au niveau météo. J’ai encaissé, je n'ai rien dit. Ça fait partie du jeu, donc il faut l'accepter. Mais quand on le sait à l'avance, c'est plus facile que la surprise.

Combien de kilos avez-vous perdu ?

J’ai perdu 12 kilos. Quand on a 56 ans, on perd plus vite. Et puis, je n’étais pas très gros au départ. J’ai fait l’erreur de perdre un peu de poids avant, ce que je n’aurais jamais dû faire. Et au retour à la maison, le problème, c’est qu’avec mon épaule je ne pouvais pas faire de sport. Moi, je ne grossis pas même si je mange 500 hot dog. Donc c’est la musculation qui me fait prendre du poids mais comme j’étais blessé à l’épaule, je n’ai pu reprendre qu’en janvier. Et là, j’ai pratiquement retrouvé mon poids de forme. 

Comment s’est déroulé le retour à la réalité ?

Les dix premiers jours ont été compliqués parce que je sortais sur blessure, donc un peu surpris. Et puis, ma femme m’a retrouvé comme ça, amaigri, blessé… J’ai eu besoin de temps pour digérer. Je suis parti sans pouvoir dire au revoir à personne. Ce n’était pas facile car je m’entendais bien avec tout le monde. Du fait de ma blessure, j’ai pu échanger avec la psychologue que la production nous met à disposition. C’est une aide, mais c’est surtout le fait de retrouver mes proches, une vie normale qui m’a aidé.

Quel a été votre premier geste au retour ?

Manger une côte de bœuf ! J’avais dit à ma femme avant de partir qu’il fallait qu’elle m’en achète une pour mon retour, quoi qu’il arrive. Je l’ai dégustée avec du bon vin rouge.

Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis Koh-Lanta ?

Je vois les choses différemment, j’encaisse plus facilement les difficultés, je prends du recul notamment au niveau professionnel et dans mes relations avec les autres. L’important, c’est d’avoir de belles personnes autour de nous. Pas en quantité mais en qualité.

A l’époque du tournage de votre portrait, vous indiquiez être directeur du service des sports de votre ville. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Je suis toujours directeur des sports. Mon départ pour Koh-Lanta ne posait aucun problème au travail, c’était prévu avec le maire, il avait donné son accord pour mon absence. D’ailleurs, c’est ma femme qui a repris le flambeau puisqu’elle a géré la direction des sports pendant que j’étais à Koh-Lanta. C’est une bonne chose pour elle. Mais elle connaissait déjà puisqu’elle travaille avec moi. Elle a une partie sur le service des sports et une partie sur une structure d’information jeunesse. Elle est sur les deux secteurs, elle est coordinatrice des sports.

Comment a réagi votre entourage en vous découvrant à la télé ?

Il y a mes élèves comme je suis instructeur, mes agents car je suis directeur des sports et mes amis proches. Les gens qui habitent Saint-Thibault me connaissent depuis plus de 27 ans. Et tous m’on reconnu et ont estimé que je suis resté moi-même. Enfin, certains m’ont trouvé peut-être un peu discret au début mais j’ai expliqué que c’est normal, qu’il ne fallait pas que j’ouvre ma grande gueule, j’aurais été viré. C’est d’ailleurs sur les conseils de mon fils que j’ai agi ainsi.

Quels sont vos projets ?

J’ai envie d’évoluer professionnellement parlant, toujours dans le secteur des sports. J’aimerais me tourner vers les autres en tant qu’instructeur de krav maga ainsi que dans les formations que je peux délivrer. Et puis, j’aimerais retenter un jour l’aventure Koh-Lanta. En espérant qu’un jour on me rappelle et que je puisse finir ce que j’ai commencé, ce serait une belle revanche !

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