Réactualisation : Selon le site de la chaîne d'information en continu BFMTV, "déjà condamné pour le meurtre de la petite Maëlys et d'Arthur Noyer, Nordahl Lelandais a été condamné ce vendredi 19 septembre à un an d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Colmar. Ce dernier a également privé l'ancien militaire de l'autorité parentale sur son fils et il l'a interdit de voir son enfant pendant trois ans."
Une nouvelle audience se tient ce jeudi 28 août au tribunal de Colmar. Parmi les prévenus, un visage tristement célèbre : celui de Nordahl Lelandais. Déjà condamné en 2021 à vingt ans de réclusion pour le meurtre du caporal Arthur Noyer, puis à la perpétuité quelques mois plus tard pour l’enlèvement et l’assassinat de la petite Maëlys, âgée de huit ans, l’ancien maître-chien, qui n’avait pas fait appel, semblait avoir disparu de l’actualité judiciaire.
Pourtant, derrière les murs de la prison, une autre réalité s’est dessinée. Comme l’avait révélé Le Parisien, Lelandais est devenu père en novembre 2023. Son fils, aujourd’hui âgé de 19 mois, est au centre des débats qui s’ouvrent. Le 9 juin dernier, un incident serait survenu lors d’un parloir familial, en présence du jeune enfant. Un contexte particulièrement grave aux yeux de la justice : la loi prévoit jusqu’à cinq ans de prison, dix en cas de récidive, ce qui est le cas de l’accusé. S’il ne conteste pas les faits matériellement, Lelandais nie toute volonté de violence. Sa compagne, de son côté, ne s’est pas constituée partie civile et refuse d’endosser le rôle de victime.
Les images de vidéosurveillance, dépourvues de son, montrent toutefois une scène décrite comme préoccupante par le parquet. On y verrait le détenu, son fils sur les genoux, tirer les cheveux de sa compagne, puis lui maintenir la main sur la bouche. "Des gestes brutaux", a estimé le procureur Jean Richert.
À la suite de cet épisode, le juge des enfants a décidé de suspendre tout contact entre Lelandais, la mère et l’enfant, pour une durée de 18 mois. Une décision que le détenu a dénoncée le 11 juillet : "J’ai l’impression d’avoir été jugé aujourd’hui. Ma compagne et mon fils qui demande tous les jours à m’avoir au téléphone ont besoin de moi. Les parloirs sont suspendus pour le moment. Je trouve qu’interdire tout moyen de communication serait une très grosse bêtise pour eux".
Reste en toile de fond une interrogation essentielle : un homme condamné à de multiples reprises pour des crimes d’une extrême gravité peut-il prétendre être un père présent et protecteur ? Dès la conception de l’enfant, la justice avait ordonné une enquête sociale. Après un an d’évaluations, celle-ci avait conclu à l’absence de danger immédiat et permis à Lelandais de voir son fils chaque week-end au parloir, sous le contrôle d’une mesure d’assistance éducative auprès de la mère. Aucun incident n’avait été relevé… jusqu’au mois de juin.
Quant à la compagne, elle conteste toute emprise exercée par le prévenu mais a choisi de ne pas se rendre à l’audience. Dans une lettre au tribunal, elle a expliqué : "Ma priorité étant la sécurité de mon fils, je tiens à préserver mon anonymat". Son absence pourrait peser sur les débats, alors que l’avocat de Nordahl Lelandais, Me Paul Feutz, compte plaider à huis clos.
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