





C'est un drame qui a bouleversé l'échiquier politique. Le 7 juillet 2025, Laurent Wauquiez, chef du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, a annoncé à ses collègues la mort soudaine de son prédécesseur, Olivier Marleix, à l'âge de 54 ans : "Avant que l’information ne soit rendue publique, je tenais à vous prévenir de la disparition brutale d’Olivier Marleix, notre collègue, ami et ancien président de groupe. Il laisse une peine infinie derrière lui", écrivait-il dans un message adressé aux parlementaires de son camp. Un décès confirmé peu après par le procureur de la République de Chartres, Frédéric Chevallier, à l'Agence France Presse. Le député d'Eure-et-Loir, élu à ce poste depuis 2012, a été retrouvé sans vie à son domicile à Anet, à côté de Dreux. Les gendarmes se sont rendus chez lui après une alerte donnée par ses proches, inquiets de ne plus parvenir à le joindre. "Il a été retrouvé dans une pièce du haut, pendu", faisait savoir le chef du parquet. Deux jours plus tard, il confirmait la thèse du suicide "sans signe de violences extérieures ou intérieures" après une autopsie réalisée à l’institut médico-légal de Rouen.
À ce stade, les raisons qui ont conduit ce père de deux filles à commettre ce geste restent inexpliquées. Un morceau de papier a été retrouvé sur les lieux par les enquêteurs mais il ne s'agirait pas d'une lettre d'adieux. Alors que ses adversaires et ses proches peinent à se remettre de cette tragédie, les obsèques d'Olivier Marleix ont eu lieu ce vendredi 11 juillet à l'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte d'Anet, commune dont il fut maire entre 2008 et 2012. De nombreuses personnalités politiques avaient fait le déplacement pour lui adresser un ultime adieu. Le Premier ministre François Bayrou était présent : "Tout le monde voulait être là, le gouvernement, le Parlement et puis tant et tant de personnes", a-t-il commenté dans des propos rapportés par France 3 Centre-Val-de-Loire. Il était accompagné de la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, de celui du Sénat, Gérard Larcher, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, le garde des Sceaux Gérald Darmanin ou encore Laurent Wauquiez. "Il vaut mieux être vivant dans un corps mort que mort dans un corps vivant", a déclaré Anna, la fille d'Olivier Marleix, au début de la cérémonie menée par l'évêque de Chartres Philippe Christory.
Peu avant, son cercueil avait été porté par les sapeurs-pompiers de cette ville de 3000 habitants. Un acte chargé de sens, puisque l'homme politique avait porté une proposition de loi visant à instaurer une croix de la valeur destinée aux soldats du feu. "Aujourd’hui, il n’existe pas de reconnaissance à part entière dans l’ordre de nos distinctions pour nos sapeurs-pompiers alors qu’ils risquent leur vie pour la sécurité des personnes et des biens. , expliquait-il sur Instagram le 7 mai dernier. Cette distinction n’est pas l’alpha et l’oméga de notre action en faveur des sapeurs-pompiers. Mais elle comble un vide aujourd’hui difficilement compréhensible par rapport à leur engagement.” Absent ce jour-là, Emmanuel Macron avait rendu hommage à son compatriote précédemment sur X le 7 juillet : "La disparition d’Olivier Marleix plonge notre Parlement en deuil. Homme politique d’expérience, il défendait ses idées avec conviction. Je respectais aussi nos différends puisqu’ils se plaçaient à la lumière de notre amour du pays. J’adresse mes condoléances à sa famille, à son père Alain et à tous ses compagnons d’engagement".