





Ce jeudi 9 juillet, au cœur de la Fashion Week parisienne, l’avenue George V a connu une effervescence rare. Dans les salons historiques de Balenciaga, Demna Gvasalia présentait sa dernière collection Haute Couture pour la maison, clôturant une décennie marquée par l’audace et la disruption. Avant de rejoindre Gucci, autre pilier du groupe Kering, le créateur géorgien a offert un show à son image : radical, théâtral, et entouré d’un casting de prestige.
Côté public, l’événement a rassemblé un véritable parterre de célébrités. En tête, Lauren Sanchez, récemment mariée à Jeff Bezos, est arrivée parmi les premières, vêtue d’une silhouette noire moulante, les yeux dissimulés derrière d’imposantes lunettes. Elle s’est installée aux côtés de Katy Perry, autre invitée très remarquée. Si la chanteuse – dont la séparation a été annoncée récemment – n’a pas assisté au mariage Bezos, elle avait tout de même participé à l’enterrement de vie de jeune fille de son amie, quelques semaines plus tôt à Paris.
À quelques sièges, Isabelle Huppert, muse fidèle de Demna, observait les allées et venues d’un air impassible. Non loin, François-Henri Pinault, PDG de Kering, assistait au défilé aux côtés de son épouse Salma Hayek, sous le regard des actrices Nicole Kidman et Naomi Watts. La chanteuse française Aya Nakamura, autre habituée des premiers rangs, était elle aussi présente, tout comme Kim Kardashian, qui foulait le podium aux côtés d'autres icônes.
Sur le catwalk, les légendes des podiums se sont succédé avec grâce. Naomi Campbell, muse de plusieurs générations de créateurs, a ouvert le bal. Eva Herzigova, mannequin star des années 90, a elle aussi défilé, rappelant la transversalité temporelle de l’univers Balenciaga. Les silhouettes oscillaient entre austérité et démesure : manteaux oversize, robes bustiers pastel, et pièces sculpturales aux épaules exagérées.
Le moment le plus émouvant est venu dès l’ouverture : plutôt qu’une bande-son traditionnelle, une succession de voix – celles des membres de l’équipe de Demna – prononçant leur nom, a accompagné les premiers pas du défilé. Une manière de saluer ceux qui ont donné corps à sa vision depuis 2015.
C’est ainsi que Demna a signé une sortie aussi grandiose qu’intime. Lui qui ne s’était jamais montré à la fin d’un défilé a fait une exception pour cette dernière marche, saluant les quelques invités triés sur le volet, visiblement ému. Un geste rare, à l’image de l’empreinte qu’il laisse dans l’histoire de la mode : unique, dérangeante parfois, mais surtout marquante. Une page se tourne, et avec elle, une décennie créative qui ne s’effacera pas de sitôt.