





Que s’est-il passé dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à Cagnac les Mines ? C’est la question que les proches de Delphine Jubillar se posent depuis que sa disparition a été constatée. Près de cinq ans plus tard, l’infirmière n’a toujours pas été retrouvée et malgré le manque d’éléments probants permettant de confirmer sa culpabilité, le mari de Delphine Jubillar, Cédric, principal suspect dans l’affaire, reste présumé innocent.
Si les différentes reconstitutions et les interrogatoires de Cédric Jubillar n’ont jusqu’alors rien donné, un procès aura tout de même lieu dès le mois de septembre prochain. Mais d’ici là, l’enquête pourrait bien connaître un nouveau tournant. Le Parisien indique en effet que Maître Pauline Rongier, avocate d’une des parties civiles impliquées dans l’affaire, a effectué une demande à la présidente de la cour d’Assises du Tarn.
L’avocate demande en effet que de nouvelles fouilles soient menées dans un lieu qui n’a pas vraiment été exploité, “une zone boisée et escarpée à l’extérieur du hameau de Cazouls, sur la commune de Mirandol-Bourgnounac.” La raison de cette requête ? Des coordonnées GPS du téléphone de Cédric Jubillar utilisé au moment de la disparition de sa femme localisées dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 à 3h21 et à plusieurs reprises la veille entre 12h24 et 13h10.
Cette donnée, la justice l’a entre les mains depuis le printemps 2021, soit quelques semaines après la disparition de Delphine Jubillar. Mais comme le rappelle le Parisien, l’exploitation de cette information n’est pas allée au bout : “Selon le procès-verbal adressé à l’époque, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse se sont rendus sur place le 22 avril 2021. Ils ont alors constaté que le lieu n’était accessible que par un chemin non carrossable long de plusieurs centaines de mètres. Des photos ont été prises et versées au dossier d’instruction mais aucune opération de fouille supplémentaire n’a ensuite été menée sur place.” Des experts auraient remis en cause “la fiabilité de ses coordonnées géographiques” rappelle le média. C’est donc un nouvel expert que l’avocate souhaite faire mandater pour enclencher de nouvelles recherches.