





C'était le vendredi 4 juillet dernier. Les chanceux spectateurs du court numéro 14 de Wimbledon, dont la 138e édition se déroule actuellement au All England Club, dans la banlieue londonienne, ont assisté à une scène inhabituelle. La Lettone Jelena Ostapenko, classée 21e mondiale en simple, disputait le deuxième tour de son tournoi en double aux côtés de sa partenaire, la Taïwanaise Su-Wei Hsieh. Alors que le duo s'apprêtait à affronter leurs adversaires, une paire constituée de l'Ukrainienne Marta Kostyuk et de la Roumaine Elena-Gabriela Ruse, un échange houleux n'est pas passé inaperçu. L'ancienne demi-finaliste du Grand Chelem britannique en 2018 s'est fortement agacée après une décision contestable de l'arbitre de la rencontre, Jamie Crowson. Alors que les quatre protagonistes s'échauffaient, le juge a remis en question la tenue de la vainqueur de Roland-Garros en 2017 lorsqu'elle avait 20 ans.
Lorsque le superviseur s’est approché d’elle, la jeune femme de 28 ans a levé les bras avec colère et a soulevé sa jupe pour révéler qu'elle portait un shorty vert en dessous, comme on peut le voir dans une vidéo publiée sur TikTok le 10 juillet par le média Loopsider. Par ce geste, la championne voulait prouver qu’elle respectait bien le règlement vestimentaire très strict de l'événement. En effet, plusieurs années après sa création en 1877, la direction de Wimbledon oblige ses participants à jouer en blanc de la tête aux pieds, chaussures et sous-vêtements compris. Une tradition mise en place en 1963 et qui provoque occasionnellement des remous. En 2013, Roger Federer se fait rappeler à l'ordre car ses semelles sont oranges. En 2017, Venus Williams doit changer de soutien-gorge car ses bretelles roses dépassent.
Des dispositions qui stressaient certaines athlètes qui n'hésitaient pas à prendre un contraceptif sans interruption pour éviter d'avoir leurs règles pendant le tournoi. Après des manifestations féministes en 2022, les sportives sont autorisées à porter depuis 2023 des sous-shorts foncés et unis afin de mieux gérer les potentielles conséquences liées aux menstruations. Elles peuvent ainsi être plus à l'aise et se concentrer uniquement sur leur performance. À noter que, malgré cet incident, Jelena Ostapenko et Su-Wei Hsieh sont toujours en lice pour décrocher le titre en double cette année. Qualifiées pour les demi-finales, les têtes de série numéro 4 affronteront Katerina Siniakova et Taylor Townsend pour une place en finale.