La gueule ouverte, les crocs apparents, le regard plein de rage... Une référence au personnage mythique de King Kong qui a fasciné des millions de cinéastes dans les années 30, aux prémices du cinéma. L'artiste Richard Orlinski nous renvoie au travers de cette oeuvre à une réflexion sur nos peurs archaïques et à notre propre animalité et instinct de survie d'être humain. "Mais la bête féroce est capable de tendresse", assure le sculpteur.
Quelle meilleure représentation de l'être humain que ce gorille en plein instinct de survie, alors que la France a été justement frappée par la terreur et la cruauté humaine au travers de terribles attentats le mois dernier ? Pour rendre hommage aux victimes et à leurs familles, l'artiste est à l'initiative d'une jolie opération, matérialisée par le hashtag #riposte.paris du nom du mouvement né après les attaques parisiennes de novembre.
Ainsi la sculpture a-t-elle fait le tour de la capitale, ce jeudi 17 décembre, afin que les passants puissent le signer, y laisser leurs messages d'appel à la paix, leurs hommages aux vies arrachées ce vendredi 13 novembre 2015. Au cours de son périple, ce King Kong de trois mètres - le plus grand des modèles réalisés par le sculpteur - a fait une halte par les studios de la radio Europe 1, rue François Ier, dans les beaux quartiers de la capitale.
Les chroniqueurs de l'émission Les Pieds dans le plat n'ont pas hésité à quitter leur micro le temps de quelques minutes pour inscrire au marqueur quelques mots indélébiles pour la paix. A commencer par l'animateur star de l'émission, Cyril Hanouna, qui a même posé devant la statue pour nos photographes. Valérie Bénaïm, Jérôme Commandeur, Jean-Luc Lemoine et Jean-Pierre Foucault, intervenants réguliers de l'émission, se sont joints à lui pour signer cette sculpture riche en signification.
Au cours de son périple parisien, le Kong a croisé la comédienne Reem Kherici, tout sourire. Il a également fait escale Place de la République, non loin du memorial consacré aux victimes des attentats, puis au pied de la tour Eiffel. Ce samedi 19 décembre, Richard Orlinski et son oeuvre étaient de passage à Levallois-Perret, près de Paris. A l'issue de ce long voyage, ce Kong, revisité en bleu, blanc et rouge pour Risposte.paris, sera vendu aux enchères. Les fonds récoltés seront reversés aux associations d'aides aux familles des victimes.
Joachim Ohnona