Elie Baup (photo : en 2008, alors à la tête du Toulouse FC) a été mis en examen en juillet 2012, juste avant son arrivée à l'OM, dans le cadre d'une enquête sur des sommes perçues supposément indûement du Pôle Emploi après son départ de Nantes en 2009.© Abaca
Sale temps à l'OM. L'actionnaire, Margarita Louis-Dreyfus, a coupé les vivres, Deschamps a décampé, le mercato est proche du zéro absolu, et voilà que le nouvel entraîneur, Elie Baup, qui n'a plus officié sur un banc depuis 2009, se retrouve mis en examen pour une escroquerie aux allocations chômage.
Placé en garde à vue puis relâché en début d'année dans le cadre de cette même affaire, Elie Baup s'est vu signifier "récemment" (en fait, juste avant sa nomination à l'Olympique de Marseille, effective depuis le 4 juillet), ainsi que sa compagne, leur mise en examen dans le cadre d'une enquête pour escroquerie aux allocations chômage en 2009, selon l'AFP. Comme révélé il y a quelques mois, le technicien saint-gaudinois de 57 ans aurait perçu une rémunération pour ses interventions en tant que consultant sur Canal+ dans l'émission Canal Football Club en même temps que des allocations chômage considérables après son départ du FC Nantes, en 2009.
"Le parquet (a) requis leur mise en examen et tous les deux ont été mis en examen (inculpés) pour escroquerie", a rapporté à l'AFP une source proche de l'enquête sans préciser exactement les agissements présumés de la compagne de M. Baup. Le procureur de Toulouse a invoqué le secret de l'instruction et a refusé de s'exprimer sur cette affaire.
Du côté d'Elie Baup, qui prépare avec l'Olympique de Marseille et dans un contexte d'austérité très particulier le troisième tour préliminaire de Ligue Europa contre le club turc d'Eskisehirspor (match aller le 2 août Turquie, retour le 9 au stade Parmesain en raison des travaux du Vélodrome), on réfute toute intention frauduleuse : "Il n'y a rien eu d'intentionnel. J'ai suivi les conseils de professionnels de ces questions", a répondu à l'AFP le coach à casquette, confirmant sa mise en examen et précisant que "si une erreur a été commise, si un jugement est rendu en ce sens, cela ne posera aucun problème" de rembourser Pôle Emploi, qui s'est constitué partie civile. Aux innocents les mains pleines.
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