Le Grand Journal : Brigitte Boréale moquée, sa fille réagit, le CSA saisi !

Lundi 5 septembre 2016, Le Grand Journal faisait sa rentrée sur Canal+. L'émission, désormais présentée par Victor Robert, a réalisé une audience de 389 000 téléspectateurs et 1,8% de PDA pour la partie en clair. Autour de la table, on a pu découvrir la journaliste Brigitte Boréale, nouvelle chroniqueuse, dont la transidentité n'a échappé à personne. Cible de blagues de ses collègues, elle a été défendu sur les réseaux sociaux. Sa fille a elle aussi réagi...

Les qualificatifs pour juger les blagues successives de Lamine Lezghad et de la nouvelle Miss Météo Ornella Fleury, concernant Brigitte Boréale étaient nombreux sur les réseaux sociaux où beaucoup d'internautes se sont plaints d'une supposée transphobie ordinaire visant la journaliste - d'autres y ont vu de l'humour de mauvais goût, chacun sera libre de se forger son opinion. Au vu de la polémique qui a perduré toute la journée du mardi 6 septembre, certains ont décidé de réagir. Ainsi, l'AJL, l'association des journalistes LGBT, s'est fendue d'un communiqué cinglant pour critiquer les deux auteurs des blagues destinées à Brigitte Boréale. D'autres associations ont aussi exprimé leur mécontentement.

Face à l'ampleur des événements, Morgane Enselme, la fille de la journaliste, que les téléspectateurs connaissent pour avoir participé à Secret Story, a tenu à s'exprimer pour calmer les esprits. "Je sais que mon père et elle [Ornella Fleury, NDLR] s'entendent hyper bien. C'était une vanne gentille. Ils ont répété leurs chroniques avant, donc il n'y avait vraiment pas de problème", a-t-elle rétorqué à BuzzFeed. D'ailleurs, elle avait même félicité le groupe Canal+ pour avoir mis à l'antenne une personne transgenre. "Bravo et merci @canalplus qui joue la carte #LGBTQ pour de vrai dans le #GrandJournal #rentréecanal", a-t-elle écrit sur Twitter.

Sur Facebook, l'Association des Journalistes LGBT (AJL) a indiqué avoir saisi "le CSA après les propos transphobes tenus au Grand Journal, le lundi 5 septembre sur Canal +. Elle estime que la chaîne Canal+ a manqué à ses obligations en matière de lutte contre les discriminations, de respect de la dignité de la personne humaine, et de maîtrise de l'antenne."

Si tout le monde est y allé de son opinion, la principale intéressée est restée elle bien silencieuse. Sans doute réagira-t-elle prochainement dans Le Grand Journal...

Thomas Montet