Un drame qui pourrait bien faire l'objet d'un scénario hollywoodien...
Pourtant, l'histoire que rapporte Le Parisien ce vendredi 3 février n'a rien d'une fiction. Dans le rôle principal, on retrouve ainsi Mallaury Nataf, 39 ans et SDF. Mais comment l'héroïne de la sitcom le Miel et les Abeilles a-t-elle pu en arriver là ?
"Je suis SDF depuis mars, lorsque j'ai dû laisser mon compagnon, victime d'une rupture d'anévrisme, et quitter mon appartement. Et depuis dix semaines, j'allais avec mon fils Shiloh, 2 ans et demi, d'hôtels de banlieue en logements amicaux. Le 115, je connais", raconte cette mère de trois enfants dont le petit dernier a vu le jour en juillet 2009. Lorsqu'elle a passé les portes du quotidien à Saint-Ouen, personne ne l'a reconnue, emmitouflée dans ses couches de vêtements, protection nécessaire pour lutter contre le froid sibérien qui s'est abattu sur l'Europe.
Une rencontre qui est le pur fruit du hasard, le siège du Parisien étant situé à Saint-Ouen, entre l'association d'aide aux personnes en difficulté où elle se rend depuis dimanche 29 janvier et le Secours islamique où elle allait chercher de quoi se nourrir. Privée de ses enfants, sans ressources, sans soutien, l'ex-candidate de la Ferme Célébrités semble totalement perdue. "Je n'ai plus rien. Mes trois enfants m'ont été retirés. La brigade des mineurs m'a pris le plus petit samedi et l'a placé auprès de l'aide sociale à l'enfance. Depuis, il est à l'hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Paris, qui m'a appelée pour me dire qu'il pleure sa maman", confie-t-elle.
Personne n'aurait pu imaginer que Mallaury Nataf se retrouverait seule dans la rue après le succès du Miel et les Abeilles, sa participation aux Vacances de l'amour et la présentation de Cinémascope sur MCM. "Après la Ferme Célébrités, j'ai choisi de me consacrer à mes enfants. Mais, les quatre premières années, j'ai été une très mauvaise mère avec Rafaël. J'ai toujours été élevée comme une princesse, très narcissique. J'ai fait l'objet de deux longues enquêtes sociales, j'ai reconnu mes torts, j'ai décidé d'apprendre et j'ai été suivie par un psy. Et mes enfants sont restés avec moi. Je les ai élevés seule", poursuit la future quarantenaire.
Mais à l'été 2010, tout bascule. Ses deux aînés, Rafaël, 13 ans, et Angeline, 11 ans, sont confiés à la garde de leurs pères. Puis elle rencontre un homme, Abraham, qui va lui "révéler son judaïsme" et dont elle "tombe amoureuse". Mais ses proches ne voient pas la relation d'un bon oeil... "Mon seul tort est d'être juive orthodoxe pratiquante", explique-t-elle, avant d'affirmer que sa religion n'a jamais privé ses enfants de quoi que ce soit : "Mon judaïsme est ouvert sur les autres. Et je n'ai jamais interdit à mes enfants de jouer à la Wii, de lire ou de regarder la télé. Rafaël et Angeline sont très bien intégrés, ont toujours eu d'excellentes notes à l'école."
Pourtant, selon ses dires, son entourage connaissait sa ferveur religieuse depuis des années : "J'ai toujours été attirée par le sacré. Depuis l'âge de 21 ans, j'ai été chrétienne très pratiquante. J'allais à Lisieux et Lourdes chaque année. Et cela n'offusquait pas mon entourage. Alors qu'aujourd'hui, je me retrouve seule au monde. Le métier me fuit. Seuls quelques esprits libres, comme Agnès Soral et Gérard Depardieu, me tendent la main. Et la communauté juive me rejette."
Aujourd'hui, la comédienne espère retrouver ses enfants. Elle compte sur l'aide de l'association Pause-Café qui lui prête un appartement à Saint-Ouen et a monté un dossier...