Patrick Fiori : cet incroyable "oubli" qui a évité à sa famille de se faire "massacrer" durant le génocide arménien

Figure incontournable du paysage audiovisuel français, et plus particulièrement du service public, Frédéric Lopez est présent chaque dimanche sur l'antenne de France 2 depuis maintenant près de deux ans (sauf en cas de retransmission sportive en direct, ndlr.). En fait, l'ancienne incarnation de l'émission culte Rendez-vous en terre inconnue présente désormais un rendez-vous baptisé Un dimanche à la campagne. Au sein de ce programme, Frédéric Lopez convie chaque semaine plusieurs personnalités dans une maison de campagne. Propice aux confidences, le cadre bucolique de cet environnement unique permet aux différents invités d'aborder des sujets très intimes devant les caméras. Dimanche 24 janvier 2024, Frédéric Lopez a notamment reçu le célèbre chanteur Patrick Fiori dans son émission.

Originaire de Corse, le coach emblématique de l'émission The Voice Kids sur TF1 est également le descendant d'une famille arménienne. Interrogé à ce sujet, le musicien a évoqué l'histoire de ses ancêtres, qui ont échappé de peu au génocide. Un événement qui n'était pas tabou pour les proches du chanteur, même si ce dernier a reconnu qu'il avait dû un peu batailler pour obtenir des informations. "C'est arrivé très tard et c'est le genre d'informations que je suis allé chercher tout seul. Les langues se sont déliées chez mes tantes qui m'ont un peu expliqué l'histoire de ma famille", a-t-il tout d'abord souligné, avant de révéler comment ses ancêtres ont survécu. "La famille Chouchayan, mon vrai nom, vivait là-bas, dans un village et les Turcs étaient en train de massacrer tout le village. Ils étaient en train de prier en se disant qu'ils allaient se faire tuer", a relaté Patrick Fiori.

"Nous sommes des enfants rescapés du génocide"

"C'était dans la dernière maison du village. Les Turcs ont oublié cette maison, peut-être en train de prier plus fort que les autres, et sont partis", a ensuite ajouté le chanteur. Nous sommes des enfants rescapés du génocide. La maison oubliée, je ne pourrais plus emmener quelques membres de ma famille dans cette maison-là. Mes arrières grands-parents sont enterrés là-bas. Je voulais emmener mes enfants, mais je ne pourrai plus. Dommage", a finalement conclu le musicien. Par la suite, Patrick Fiori a tenu à saluer l'éducation qui lui a été inculquée par son père durant son enfance. "Il nous a toujours protégé de cela, pour ne jamais pointer l'autre du doigt. Il n'a jamais voulu instrumentaliser les enfants", a-t-il affirmé.