Dans la série "l'envers du décor peut être scabreux", l'Eden-Roc est sous les feux de la rampe. Le fameux palace azuréen, repaire depuis des décennies de la fine fleur des stars situé au Cap d'Antibes, a entamé un bras de fer avec son ancien directeur Jean-Claude Irondelle.
Ce dernier, qui a travaillé 50 ans à l'Eden-Roc et l'a dirigé durant 35 années, a pris sa retraite en 2005 et réclame, à 80 ans, 460 000 euros au titre du paiement de la prime annuelle sur le rsultat 2005. Une requête pour laquelle il comparaissait mercredi aux prud'hommes, en qualité de témoin assisté. Le conseil des prud'hommes de Grasse (Alpes-Maritimes) rendra son délibéré le 6 octobre prochain.
Du côté de l'établissement, on estime "de bonne justice" que les prud'hommes "attend(ent) les résultats de la procédure pénale en cours" avant de statuer. L'Eden-Roc a en effet engagé dès 2006 une action en justice contre son ancien dirigeant, portant plainte pour abus de biens sociaux, abus de confiance et vol. Selon un audit commandité par le groupe allemand Oetker, un préjudice comptable avoisinant les 750 000 euros serait en cause pour les seuls exercices de 2003 à 2005 ; le préjudice total pourrait, lui, se chiffrer en millions d'euros, relié à un système d'exploitation occulte du palace, sans aucune facture.