Les angoisses, les moments de doute et de descente aux enfers, elle connaît parfaitement : à 59 ans, Valérie Lemercier a traversé des épreuves, dont elle a fini par se relever mais qu'elle n'a jamais oublié. D'ailleurs, c'est dans une interview à nos confrères de Paris Match, ce jeudi, dont elle fait la une (avec son chat, Carole) qu'elle a accepté de raconter quelques souvenirs sur l'un des moments les plus difficiles de sa vie.
Un moment longtemps tu aux médias. "Je n'ai longtemps rien dit sur moi et puis, un jour, je me suis décidée à raconter que je m'étais retrouvée à l'hôpital Saine-Anne à 23 ans, je tombais en morceaux. La psychanalyse et la psychiatrie m'ont sauvé la vie", explique-t-elle avec sincérité. Et si tout cela est derrière elle, les souvenirs, eux, ne l'ont jamais quittée.
"À 23 ans, je suis allée à l'hôpital Sainte-Anne toute seule, avec ma valise, pour qu'on me prenne. Je tombais et on m'a prise. Je suis restée un mois [...] Enfin, on m'a prise au sérieux dans ma détresse. Ça n'allait pas parce que je ne m'exprimais pas. J'allais partir dans une vie qui n'était pas celle que je voulais. L'air de rien, ça m'a sauvé la vie. On m'a traitée, on m'a soignée. Le jour où j'ai commencé à parler à quelqu'un, où j'ai commencé à pouvoir dire non, j'ai commencé à travailler, à être actrice", avait-elle d'ailleurs raconté il y a quelques mois, dans un reportage nommé Singulière et diffusé sur TMC au moment de la sortie de son film Aline, dans lequel elle racontait la vie romancée de Céline Dion.
Un film qui lui a apporté le succès, puisqu'elle a décroché le César de la meilleure actrice pour son rôle, mais qui l'a surtout aidée à aller mieux, comme elle l'a avoué dans les colonnes de Paris Match. "Le film sur Céline Dion m'a appris à davantage me confier, parce qu'elle a longtemps été un livre ouvert", raconte-t-elle en effet, avant d'expliquer qu'elle avait mis longtemps avant d'avouer à son compagnon de l'époque, le regretté avocat Hervé Temime son plus gros complexe, le fait d'avoir raté son bac : "J'avais peur qu'il le découvre et me trouve bête."
Mais si les choses vont de mieux en mieux dans sa vie au niveau de l'ouverture sur ses angoisses, l'actrice n'est pas encore totalement soignée, notamment de son stress. "J'ai de plus en plus le trac avec le temps et il peut même réussir à me paralyser. Je peux l'éprouver pour les petites choses de la vie, comme sortir de chez moi, assister à un spectacle, car alors je le ressens pour les autres, ou me rendre à un dîner. Je tente de lutter contre le trac en anticipant le maximum de choses. Je note tout", explique-t-elle à nos confrères en évoquant notamment les César, dont elle va être la présidente dans deux semaines.
Alors comment faire pour gérer ces angoisses ? Pour le moment, ce sont des superstitions qui la "rassurent". "Je n'aime pas le violet, je préfère arriver sur scène côté jardin. Avoir des repères m'apaise et cela passe par les chiffres. Je compte parfois les pas qui me séparent d'un endroit à l'autre, car c'est quelque chose de tangible. Je mange trois oeufs, trois biscottes, trois kiwis. J'ai besoin de garde-fous et je n'aime pas changer mes horaires de train", lance-t-elle.
L'intégralité de l'interview de Valérie Lemercier est à retrouver dans le numéro du 15 février 2024 de Paris Match