C'est une histoire qui s'écrit, paisiblement, depuis des années. Alors qu'il était en tout début de carrière, à la fin des années 1990, Bénabar a croisé la route de Stéphanie, correctrice de profession, en donnant un concert dans un petit café. Les amoureux ne se sont, depuis, plus jamais quittés. Leur mariage a eu lieu le 9 octobre 2010 à Saint-Mandé, dans le Val-de-Marne, en présence de 300 invités dont Michel Delpech, Pascal Obispo ou encore Renaud. Ils avaient accueilli, un peu avant, leurs deux enfants : Manolo, 17 ans aujourd'hui et sa petite soeur Ludmilla, 11 ans.
On aurait pu s'inquiéter pour le couple. Bénabar, qui sort son neuvième album Indocile heureux le 29 janvier 2021, dévoilait un peu plus tôt un premier extrait consacré... au divorce ! Mais il ne faudrait pas sous-estimer la force de ses sentiments. "Rien de tel qu'une famille soudée et aimante pour se sentir sécurisé, confiait-il au magazine Gala. Je vais vous faire une confidence, tel un enfant, j'ai toujours besoin qu'un adulte jette un oeil sur moi... ce que fait parfaitement ma femme ! Autour de moi, je constate que j'ai tout un tas de copains divorcés. Alors j'ai écrit la chanson pour exorciser une peur inconsciente..."
Je n'ai pas besoin de vivre à l'infini le frisson du premier jour
Si de nombreux mariages faiblissent avec le temps, rongés par le quotidien, Bénabar se réjouit de vivre un confortable train-train auprès de Stéphanie. "Je fais tout pour que cela dure encore vingt ans et plus si affinités, explique-t-il. Je n'ai pas besoin de vivre à l'infini le frisson du premier jour avec une femme pour continuer à l'aimer comme un fou. Vous savez, on ne dirait pas, mais je suis très peureux, à tendance Woody Allen plutôt que John Wayne, j'ai donc besoin de repères." Dans son nouvel album, le chanteur clasheur ne rend d'ailleurs pas hommage qu'à ses amis ni à leurs ruptures. Il évoque, également, la peur de voir ses enfants quitter le nid.
En constatant que Manolo approche de la majorité, forcément, il tremble ! Bénabar, qui se décrit comme un "père un peu cinglé mais très aimant", a écrit, pour évoquer ses craintes, le titre Un lego dans la poche. Il avoue, d'ailleurs, ne pas hésiter à faire un peu de chantage à son fils et à sa fille pour qu'ils restent le plus longtemps possible à la maison. "C'est plus fort que moi, je ne peux pas m'empêcher d'y penser, précisait-il. Alors je leur dis que je me suiciderais s'ils partaient ! Ça les fait marrer parce qu'ils savent pertinemment que je ne le pense pas vraiment. Voilà le genre de père que je suis..." On ne doit pas s'ennuyer tous les jours !