Calogero est de retour ! A l'occasion de la sortie de son nouvel album intitulé Les feux d'artifice le 18 août prochain porté par le single Un jour au mauvais endroit, le chanteur du tube En apesanteur s'est confié à nos confrères du Nouvel Observateur. A cette occasion, l'artiste de 42 ans est revenu sur son enfance, sur la violence de notre époque et sur sa paternité.
Très marqué par le drame d'Echirolles (où il est né et a grandi) où deux jeunes hommes de 21 ans, Sofiane et Kevin, ont été poignardés à mort par une bande de gamins en 2012, c'est par le biais de ce premier single, Un jour au mauvais endroit, que Calogero a trouvé les mots pour évoquer la violence actuelle. De sa propre expérience, les choses ont beaucoup changé depuis qu'il a quitté sa banlieue grenobloise. "Mes parents qui sont siciliens ont souffert du racisme, moi pas, ce qui ne m'empêche pas de souffrir parfois du complexe de l'immigré. Il y avait des bagarres dans le quartier mais je n'avais pas besoin d'être courageux : mes grands frères me protégeaient, les aînés devaient savoir se défendre. Les coups, c'est surtout les enseignants qui me les ont donnés : ils me tiraient les cheveux, me giflaient", s'est-il souvenu.
Ainsi, exit les tubes légers et radio-friendly, Calogero a aujourd'hui envie de textes plus profonds, plus engagés, afin de parler du monde qui nous entoure. Il ne s'en cache pas, sa paternité - il a deux petites filles, Nina (10 ans) et Romy (7 ans) et un petit garçon de 7 mois - n'est pas étrangère à ce besoin d'aborder des thèmes plus forts. "Mon album est engagé socialement. C'est normal, la paternité fait de moi un anxieux. Je ne suis pas du genre à dire que c'était mieux avant, mais il m'arrive de le penser face à la banalisation de la violence au cinéma ou dans les jeux vidéo. L'ignorance généralisée m'inquiète aussi, a-t-il expliqué. Sans la musique, j'aurais fait des conneries. Donc, quand je rencontre un jeune qui charcute le français, je sais ce qu'il y a derrière."
Une interview à découvrir en intégralité dans Le Nouvel Observateur, n°2594.