C'est un nom que les Britanniques commencent à connaître : entré à la tête de la Maison Médicale Royale en décembre dernier, quelques mois seulement après l'arrivée sur le trône de Charles III, et chargé de la santé du roi et de la famille royale britannique, Michael Dixon possède une personnalité qui fait débat.
Grand professionnel, médecin généraliste au NHS (le système de santé britannique) durant cinquante ans, l'homme de 71 ans est multi-récompensé et a été à de nombreuses reprises honoré par ses pairs : président du College of Medicine and Integrated Health, ancien président des National Health Services, médaillé de l'ordre pour service rendu à l'empire britannique, il fait partie des noms les plus respectés.
Mais récemment, c'est son attrait pour les "médecines alternatives" qui lui a été très reproché par les Britanniques : très proche des défenseurs de l'homéopathie, il prônerait également la guérison par la foi ou encore l'herboristerie. Le seul souci, c'est que pour se battre contre le cancer qui le touche, le roi devrait avoir besoin d'autre chose que de plantes et de prières !
De quoi faire très peur aux fans du roi, qui comptent notamment sur Ranan Dasgupt, l'autre médecin de Charles III pour lui faire adopter les traitements plus modernes. Heureusement, le Palais avait bien précisé, dans un communiqué datant de l'arrivée du docteur Dixon à la tête de la Maison médicale Royale, qu'en cas de soucis, le médecin n'hésiterait pas à être pragmatique.
"Le docteur Dixon ne croit pas que l'homéopathie puisse guérir le cancer", pouvait-on d'ailleurs lire, précisant que le praticien ne s'appuyait sur ces formes alternatives uniquement "à condition qu'elles soient sûres, appropriées et fondées sur des preuves". De quoi espérer que le roi soit parfaitement soigné contre ce mal sur lequel il n'a pas donné plus de détails mais qui aurait été repéré grâce à des analyses complémentaires après son opération de la prostate il y a quelques semaines.
Car certaines histoires liées à Michael Dixon ont de quoi interpeller : le médecin aurait "un jour invité un guérisseur chrétien à son cabinet pour soigner des patients atteints de maladies chroniques et a expérimenté la prescription d'un arbuste africain, appelé griffe du diable, pour les douleurs à l'épaule, ainsi que de l'herbe de chèvre cornée pour l'impuissance", explique The Times, qui rappelle que l'homéopathie est interdite en Grande-Bretagne.