Trente-cinq ans après sa mort, le mythe Claude François s'arrache encore à prix d'or. Prêts à tout pour repartir avec un petit bout de la légende à paillettes, de nombreux inconditionnels, toujours aussi admiratifs et dévoués, ont fait grimpé la vente aux enchères d'objets personnels du chanteur organisée hier, samedi 25 mai, par la maison Coutau-Bégarie.
"Nous attendons tellement de monde que Drouot envisage d'ouvrir une salle supplémentaire. Ça risque d'être rock and roll". Interrogé vendredi 24 mai par le journal Le Parisien, Christophe Fumeux, l'un des experts de l'événement, ne s'y est pas trompé. Samedi 25 mai, ils étaient pas moins de 200 amateurs à se presser sous les dorures de l'hôtel Drouot dans le 16e arrondissement de la capitale et espérer décrocher l'un des quelque 250 prestigieux lots présentés lors de cette vente exceptionnelle (la première entièrement consacrée à Claude François depuis sa mort), sur fond de Clodettes particulièrement remontées. Souvenirs, affiches, disques d'or et autres tenues légendaires : autant de prestigieuses reliques qui se sont écoulées sous le marteau du commissaire-priseur Lynda Trouvé dans une ambiance électrique, pour un résultat dépassant les espérances.
Uniques et très prisées, ces enchères se sont en effet soldées par un total de 213 600 euros (frais inclus), selon l'AFP, avec un objet star, culminant à pas moins de 36 851 euros. Il s'agit de la superbe veste de scène à paillettes rouge, portée par Claude François lors d'un concert au Forest National de Bruxelles en janvier 1974. Estimé entre 12 000 et 15 000 euros, le costume a explosé tous les pronostics et s'est pour le double qu'il a trouvé acquéreur. Autre pièce très attendue, la dernière montre portée par l'interprète de Alexandrie, Alexandra et signée du bijoutier Cartier qui a été vendue pour la somme astronomique de 23 735 euros !
Issues du Moulin de Dannemois, la résidence principale de Claude François dans l'Essonne, deux paires de poignées de porte en bronze, aux initiales "CF" ont par ailleurs été achetées 4 622 euros et 2 875 euros, tandis que les chemises du mythique artiste sont parties pour 2 250 et 3 250 euros. Déception cependant pour les photos érotiques shootées par Claude François durant sa période Absolu (son magazine qu'il rêvait concurrent de l'incontournable Playboy) : seuls trois lots de clichés dénudés sur les quatres ont été vendus, qui plus est en-dessous de leur estimation.