On ne compte plus les jours depuis la disparition du petit Emile, 2 ans. Depuis le 8 juillet, le garçon est introuvable. Pendant que le grand-père, Philippe, mettait selon ses dires dans le coffre de sa voiture des piquets et du fil électrique afin de clôturer un champ pour ses chevaux, le garçonnet, en couche-culotte, se rendait dans la rue à la sortie de sa maison, explique Paris-Match. "Avec le centre de gravité de l'enfant, c'est certain qu'il est parti à la pente, il est descendu", dit une source au magazine paru ce mercredi 19 juillet 2023. Depuis, plus rien, malgré d'importants moyens de recherche.
Le magazine s'est intéressé à ce fait divers dont tout le monde parle en France et plus particulièrement aux personnalités du père et du grand-père d'Emile. Ainsi apprend-on que Colomban (le papa) est passé par Centrale Lyon et est ingénieur. Ancien membre de l'Action française, il a un temps milité au sein du groupuscule Bastion social à Marseille, association d'extrême-droite dissoute en 2019 par la préfecture de police des Bouches-du-Rhône. En 2018, il comparaissait devant le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence pour agression présumée sur des personnes d'origine étrangère avant d'être relaxé faute de preuve. "Des erreurs de jeunesse", dit un proche selon lequel le père de Marie, Philippe, aurait dit à Colomban de "cesser ces bêtises s'il voulait épouser sa fille". Il l'a apparemment écouté.
La personnalité du grand-père interroge aussi. Il est décrit comme colérique et il "n'hésiterait pas à donner parfois des fessées à ses enfants et aurait reproché à Colomban ne pas être assez sévère avec Emile". Toujours dans Paris-Match, l'attitude de Philippe et Colomban, dès le premier soir de la disparition d'Emile, a étonné. Certains habitants du Vernet ont relevé qu'"ils étaient vraiment nonchalants, l'ambiance était bizarre, le père fumait la pipe, ça m'a marqué, c'était comme si on ne recherchait pas un enfant vivant.'" La famille vit depuis repliée sur elle-même et prie pour que l'on retrouve le petit garçon.
Douze jours après la disparition d'Emile, le village reste en tout cas bouclé et ce jusqu'à la fin du mois de juillet. L'enquête se poursuit, le dossier a été confié à deux juges d'instruction d'Aix-en-Provence et aucune piste n'est toujours ni exclue ni privilégiée.