Enrico Macias : Sa maison, symbole de son amour pour la regrettée Suzy, saisie

Monstre sacré de la musique, Enrico Macias a posé ses valises à Saint-Tropez comme tous les étés. Il y a ses habitudes. Cette saison a un goût particulier pour le chanteur populaire : pour la première fois de sa carrière, il se produira dans le village mythique de Ramatuelle dans le cadre du Festival annuel qui s'y tient. Rendez-vous est pris pour le 10 août, face à des vacanciers très impatients de redécouvrir son répertoire. "Depuis le temps que j'attendais d'y participer ! Je ferai une synthèse de ma carrière ainsi que de la musique arabo-andalouse. Ça manque dans les spectacles", s'enthousiasmait-il déjà dans les colonnes de Nice-Matin, le 28 juillet dernier.

Pourtant, à l'extérieur de cette bulle de positivité qui le transporte, une terrible épée de Damoclès pèse au-dessus de la tête d'Enrico... Une crainte obsessionnelle : celle de se voir retirer L'Accadia, sa maison de Saint-Tropez, une villa qui symbolise ses 40 années d'amour pour Suzy, son épouse décédée. La propriété avait servi de gage dans un emprunt souscrit par le chanteur auprès d'une banque qui a fait faillite en 2008. Quelques mois plus tard, un scandale de malversations éclate et la justice luxembourgeoise s'en mêle. En première instance, Enrico, qui s'estime pourtant victime d'une escroquerie, est condamné à payer 30 millions d'euros à une filiale luxembourgeoise de la banque islandaise Landsbanki. Une décision qui "fait rire" le chanteur qui avait contracté un prêt de 35 millions d'euros auprès de cet établissement et n'en avait touché que 9 (le reste ayant été investi par la banque dans des placements qui se sont avérés par la suite... frauduleux).

Enrico Macias, qui passe ses vacances à l'hôtel Le Mas Bellevue de Saint-Tropez en compagnie de sa fille Jocya, clame haut et fort que "(sa) maison de Saint-Tropez est sauvée" et qu'"(il) attend sereinement qu'on lève l'hypothèque". Et même s'il assure à qui veut l'entendre qu'il s'est installé dans l'hôtel tropézien à cause de travaux en cours à L'Accadia, la réalité est plus complexe. En effet, Ici Paris révèle dans son édition en kiosques ce mercredi 6 août que la maison d'Enrico a bel et bien été saisie. Si elle n'est pas encore totalement perdue, la propriété de l'interprète du Mendiant de l'amour a bel et bien été mise sous séquestre par la justice.

Optimiste, il affirme dans Nice-Matin que "la justice a désormais compris ce qui (lui) est arrivé". Bien plus que financière, la valeur de L'Accadia est affective pour Enrico Macias. Cette bataille prend alors une dimension bien différente : c'est le combat pour sauver la "boîte à souvenirs" de toute une vie d'amour pour Suzy.

Joachim Ohnona