On le sait Éric Dupond-Moretti partage sa vie avec Isabelle Boulay depuis déjà quelques années. Une histoire d'amour naturellement placée sous le feu des projecteurs bien que les protagonistes font tout pour rester discrets. Mais un ministre de la Justice français en couple avec une chanteuse québécoise ce n'est pas tous les jours. Les tourtereaux se retrouvent à Paris dans un cocon du 17e arrondissement, l'artiste faisant des allers-retours entre le Québec, où elle est auprès de son fils, Marcus, né de sa précédente relation avec Marc-André Chicoin, et Paris où elle partage cette idylle avec le garde des Sceaux. Un couple discret donc qui attire néanmoins les regards et parfois même les moqueries, comme quand le député LFI Ugo Bernalicis a décidé d'entonner dans l'hémicycle un chant de greffiers mobilisés, une reprise d'une chanson d'Isabelle Boulay.
Il a décidé de défendre les greffiers en poussant la chansonnette, ce lundi 3 juillet. L'Assemblée nationale a entamé lundi 3 juillet 2023 l'examen du projet de loi de programmation de la Justice d'Éric Dupond-Moretti, une trajectoire de hausse du nombre de postes et du budget qui s'annonçait plutôt consensuelle avant de finalement prendre un tour polémique avec les émeutes urbaines, et la grève nationale des greffiers. Ces derniers dénoncent le mépris pour leur profession et ce depuis trop d'années. Et même le rappel que la rémunération des greffiers a augmenté en trois ans de 12 %, et la promesse d'une hausse "inédite" du budget Éric Dupond-Moretti, établi à près de 11 milliards d'euros en 2027, contre 9,6 milliards aujourd'hui, et l'embauche de 10 000 personnes, dont 1500 magistrats, en cinq ans, n'ont pas suffi.
Je ne sais plus comment aimer...
Le député LFI Ugo Bernalicis s'est alors insurgé contre une loi de "bricolage" selon lui. Et c'est là qu'il a entonné dans l'hémicycle un chant de greffiers mobilisés : "Regarde-moi, je ne sais plus comment aimer mon boulot de greffier", sur l'air de Parle moi, tube d'Isabelle Boulay. "Parle moi, ne me méprise pas, je ne sais plus pourquoi trimer, ni pourquoi continuer", a-t-il continuer, provoquant le malaise du ministre. On a en effet pu voir Éric Dupond-Moretti cacher son visage entre ses mains, l'air dépité et exaspéré.