L'émotion a été vive lorsque la nouvelle de la mort de Robert Badinter a été annoncée vendredi 9 février 2024. L'ancien ministre de la Justice et père de l'abolition de la peine de mort s'est éteint à l'âge de 95 ans.
Très rapidement, Emmanuel Macron avait réagi à la triste information, faisant savoir qu'un "hommage national sera rendu" à Robert Badinter". "C'est un repère pour beaucoup de générations", "une conscience". "La nation a perdu à coup sûr un grand homme, un très grand avocat", "un hommage national lui sera rendu", avait déclaré le chef de l'État en marge d'un déplacement à Bordeaux consacré à la justice et la police. Robert Badinter pourrait-il rejoindre le Panthéon ? "J'aurai l'occasion de m'exprimer lors de l'hommage national que nous sommes en train d'organiser en lien avec la famille", avait répondu Emmanuel Macron. "C'était aussi pour moi, je dois le dire, un sage au-delà de ses fonctions, qui a toujours permis d'éclairer les décisions les plus délicates", avait-il souligné, à propos de l'ancien ministre et président du Conseil constitutionnel avec qui il avait célébré les 40 ans de l'abolition de l'esclavage en 2021, en présence d'Elisabeth Badinter, épouse de Robert Badinter.
Ce samedi 10 février, l'Elysée a livré les premiers éléments au sujet de la cérémonie qui honorera la mémoire de Robert Badinter. L'hommage national à l'ancien ministre de la Justice, et père de l'abolition de la peine de mort, se tiendra mercredi 14 février 2024 à 12 H place Vendôme, où siège le ministère de la Justice. Le choix de ce lieu est hautement symbolique puisque traditionnellement, la cour des Invalides est le lieu choisi pour les hommages nationaux. Un peu plus tôt dans la semaine, une cérémonie avait été organisée pour rendre hommage aux victimes françaises du 7 octobre 2023 en présence d'Emmanuel Macron et son épouse Brigitte Macron, de nombreux représentants politiques mais aussi de plusieurs personnalités : Arthur accompagné de son épouse Mareva Galanter ou encore Patrick Bruel.
Depuis hier soir, un recueil de condoléances a été mis à la disposition du public, et ce jusqu'à dimanche soir au ministère de la Justice à Paris pour permettre de rendre un dernier hommage à Robert Badinter Les portes de la Chancellerie, place Vendôme (Ier arrondissement) ont été ouvertes dès 19H00 vendredi et le public pourra s'y rendre jusqu'à dimanche 20H00, comme l'a fait savoir le ministère de la Justice dans un communiqué.
Garde des Sceaux du président socialiste François Mitterrand (1981-1986), Robert Badinter porta la loi du 9 octobre 1981 qui abolit la peine de mort, dans une France alors majoritairement en faveur de ce châtiment suprême. Il s'investit par la suite pour l'abolition universelle de la peine capitale.