Jacques Cardoze a publié sur ses réseaux sociaux la vidéo intégrale de l'attaque du fourgon pénitentiaire dans l'Eure hier, qui a ému Christine Kelly. Une initiative que certains ont jugé comme immorale, compte tenu de la violence des images. Mais le chroniqueur de Touche pas à mon poste a tenu à se justifier ce mercredi dans l'émission présentée par Cyril Hanouna. "J'estime que c'est d'utilité publique. Pourquoi ? Parce que cela fait trente ans que j'entends des gens critiquer les journalistes sur le thème 'ah mais là vous avez coupé, on sait pas exactement ce qui se passe. Vous nous montrez que 15 secondes, pourquoi y'a pas la suite' etc...", a-t-il expliqué dans un premier temps.
Avant d'ajouter : "Le fait de diffuser cette vidéo en intégralité sans coupure, c'est une manière de dire au public, 'vous allez pouvoir vous rendre compte à la fois de la gravité, de la violence, et du guet-apens'." Dans la foulée, il a été défendu par ses camarades, notamment par Géraldine Maillet. "Un journaliste a le droit de tout dire à partir du moment où il a une information (...) ll n'a mis personne en danger !", a indiqué la compagne de Daniel Riolo. Raymond Aabou, lui, a expliqué qu'il n'a "pas attendu Jacques Cardoze pour voir les images". Alors que Danielle Moreau s'est quant à elle dit "choquée", insistant alors sur le fait que c'est à la justice de faire son travail.
Pour rappel, et comme l'a indiqué l'AFP mardi, deux agents de la pénitentiaire ont été tués et trois autres blessés grièvement au péage d'Incarville (Eure), lors de l'attaque violente de leur fourgon qui transportait entre Evreux et Rouen un détenu qui s'est évadé. "L'attaque de ce matin, qui a coûté la vie à des agents de l'Administration pénitentiaire, est un choc pour nous tous (...) Nous serons intraitables", a réagi sur X le président Emmanuel Macron. Le ton grave, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti, qui s'est rendu en fin de journée à Caen pour rencontrer les collègues et les familles des victimes, a qualifié cette attaque de "drame absolu".
Les agents ont été "abattus comme des chiens", a-t-il dit, "par des hommes pour qui la vie ne pèse rien". "Qu'ils soient châtiés à la hauteur de ce qu'ils ont commis." "La nation est en deuil, la République est attaquée", a conclu le ministre.