Chez les Cantona, le foot comme le business, c'est une affaire de famille. Et, quelques mois après son frère Eric la kaïra, qui a relevé le challenge de piloter la nouvelle destinée du club mythique du New York Cosmos, c'est au tour de Joël de tenter de faire son retour aux affaires... dans le foot.
L'autre ex-footballeur pro et autre bobine à bobines de la fratrie (avec le troisième, Jean-Marie, ils gèrent la boîte de production Canto Bros) est en effet sur les rangs pour le rachat du club du SCO Angers : actuellement 6e de la Ligue 2, où il finira la saison, dans deux journées, à une place d'honneur (l'ascenseur pour la Ligue 1 étant hors de portée), le club angevin est en effet à céder, son président actuel, Willy Bernard, 32 ans, étant visé par une affaire d'abus de biens sociaux, d'abus de crédit et de faux en écriture jugée en ce moment (délibéré attendu le 1er juin).
Joël Cantona, qui, du temps de sa carrière de défenseur de foot qui le mnea notamment à l'OM, porta les couleurs du club de 1989 à 1991, a confié au quotidien Ouest-France avoir appelé jeudi Willy Bernard : "J'attends désormais qu'ils me rappellent", déclare-t-il. Selon Ouest-France, Joël Cantona "estime le club entre 1,3 et 1,5 millions d'euros" et a formulé une offre qui s'éleverait, pour lequipe.fr, à 1,5 millions d'euros, en attendant le passage, le 9 juin prochain, du SCO Angers devant la DNCG (Direction nationale de contrôle et de gestion), comité qui valide les comptes des clubs. "S'il y a un problème devant cette instance, je ne mettrai pas plus d'un million d'euros, car ça voudrait dire que les finances ne sont pas saines", a précisé Joël Cantona, 43 ans.
"J'ai un réseau suffisamment important. Je pourrais faire venir quelqu'un de grande dimension"
Dans Ouest-France, il explicite les grandes lignes de son projet, basé notamment sur la volonté de créer un centre de formation : "Mon projet sera avant tout sportif. Il faudra faire preuve d'une gestion très saine. Je sais que le Sco travaille sur un projet de centre d'entraînement, pour moi c'est indispensable." L'arrivée de Canto ne serait pas bénéfique pour tout le monde, notamment l'entraîneur en poste Jean-Louis Garcia, auquel Joël préfèrerait un atout sorti de sa manche : "J'ai un réseau suffisamment important. Je pourrais faire venir quelqu'un de grande dimension", assure ce véritable businessman à la tête de plusieurs sociétés.
Joël Cantona n'est toutefois pas seul sur les rangs : une offre d'investisseurs locaux (1,2 millions d'euros) et une autre émanant d'un groupe belge déjà engagé dans le sport professionnel (2,2 millions d'euros) sont déjà parvenues sur le bureau de Willy Bernard, qui, arrivé en 2006 au SCO Angers, n'a jamais réussi à offrir le club le billet pour la L1 qu'il avait promis.
Un Canto ressuscite une légende ; l'autre revient, 20 ans après, à d'anciennes amours... Ils sont totalement foot !
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