Après avoir participé pour la première fois à Pékin Express ensemble en 2013, les amoureux corses Julie et Denis ont accepté de s'envoler de nouveau à l'étranger pour vivre cette folle aventure. Pour les 15 ans de l'émission, la production a fait appel à d'anciens candidats emblématiques. À l'occasion du coup d'envoi de La Route mythique le 25 février sur M6, le couple, devenu parents d'une petite fille il y a un an, s'est confié à Purepeople.
Cela fait sept ans que vous avez participé à Pékin Express pour la dernière fois. Qu'avez-vous fait depuis toutes ces années ?
Julie : Il nous est arrivé beaucoup de choses à Denis et à moi. On a pris un restaurant qu'on gère tous les deux depuis cinq ans [LBJ – Le Bar Jean, NDLR] et on a eu une petite fille en janvier 2019 qui s'appelle Déa. On est toujours ensemble, on ne s'est pas encore entretué.
Comment se passe votre collaboration ?
Denis : C'est une aventure au quotidien. Il y a des hauts et des bas. Les gens, s'ils ne se souvenaient plus de nous, ils vont s'en souvenir rapidement. On est pareil au quotidien. Notre façon d'être peut paraître folle pour des personnes calmes, mais on ne l'est pas du tout, donc finalement, ça marche. C'est notre manière de fonctionner. Ce n'est pas de tout repos, mais ça nous porte et, jusqu'à présent, ça nous réussit plutôt pas mal.
Qu'a changé l'arrivée de votre fille ?
Denis : Je pensais que la paternité m'avait un peu donné de sagesse et de recul sur les choses. Je suis parti sur le tournage de Pékin Express en me disant que ça m'avait assagi. Mais en fait, je suis pareil, voire pire.
Julie : Être maman, ça a été fou. Il nous est arrivé une claque d'amour. Et ce qui a changé, c'est qu'il y a sept ans, on est parti sans attache. Là, le départ a été difficile. Quitter notre bébé, ça a été compliqué. J'avais la photo de Déa constamment sur moi. C'était plus dur, mais c'était un moteur aussi. On le faisait pour elle aussi.
Pouviez-vous l'appeler ?
Denis : Il y a une certaine fréquence à laquelle on peut contacter les familles. Ça peut dépendre des aléas des pays, des choses... C'est aléatoire, mais on a eu des nouvelles.
Julie : En tout cas, la production donne des nouvelles à notre famille.
Comment vous êtes-vous organisés pour faire garder votre fille ?
Julie : C'est ma maman et ma tante qui l'ont gardée. Il fallait bien être deux, parce que c'était un rythme soutenu. Elle dormait bien, donc c'était déjà ça. C'est grâce à elles qu'on a pu participer à Pékin Express. On n'aurait pas pu partir sans leur aide et celle de nos amis qui ont géré le restaurant pendant notre absence.
Cette aventure a-t-elle été plus simple comme vous aviez déjà participé à l'émission ?
Denis : On a la gestion des moments stressants et difficiles en plus. Lors de notre première participation, on est parti dans tous les sens. Là, on gérait beaucoup mieux les imprévus. Après l'adrénaline, la culture, les pays différents... les compteurs sont remis à zéro.
Vous êtes-vous préparés avant de partir ?
Denis : Quand Julie a appris qu'on était recasté pour Pékin Express, elle a crié : 'P****n ils ont attendu que je prenne 17 kilos pour me rappeler.' Elle sortait de sa grossesse, la pauvre.
Julie : En plus, j'ai arrêté de fumer en même temps...
Denis : J'ai dû la remotiver en lui disant qu'elle en était capable et que Pékin Express, c'était du mental.
Julie : Physiquement, Denis a toujours été sportif, donc il ne s'est pas particulièrement entraîné. Il va courir quatre à cinq fois par semaine, fait des randonnées... Moi, quand j'ai une heure et demie de libre, je suis épuisée, je vais me coucher. Entre la petite et le resto... Lui ça lui vide la tête, moi je préfère me coucher (rires). Donc moi, je n'étais pas du tout prête physiquement. J'étais la plus faible de la saison, mais mentalement, j'étais la plus forte.
Avez-vous eu des mésaventures ?
Denis : Vous allez découvrir plein de choses. On va dire que c'est tendu. Tout le long, il y a des hauts et des bas. C'est une saison qui est très intéressante et intense, en tout cas. Il y a une bonne ambiance entre les binômes, mais c'était la compétition.
Julie : On n'oublie pas pourquoi on est revenu. J'ai perdu en finale de Pékin Express en 2013, donc quand on me dit que je vais refaire l'aventure, je pars pour gagner.
Vous êtes-vous blessés ?
Denis : On a des bobos tout le long. Des courbatures, des tendinites, etc. Mais on a une très bonne équipe médicale qui a une réponse à tous les petits bobos. Ils nous suivent tout le long.
Julie : Ils passent nous voir constamment et c'est important. On sollicite énormément notre corps sur des durées intenses.
Denis : Avec des carences, en plus, parfois, car il peut nous arriver de ne pas manger ou moins bien. Donc, on peut avoir de vrais bobos, mais c'est bien surveillé.
Avez-vous perdu du poids ?
Julie : Un peu, mais beaucoup moins que notre première saison. Denis avait perdu 14 kilos et moi 10 kilos. C'était génial. En revenant en France, on avait des corps de malade.
Denis : Quand je suis rentré, c'était la première fois de ma vie que je voyais mes côtes. J'ai redécouvert mon corps. Cette année, on a perdu un peu, mais moins.
Julie : On est allé en Russie où on mangeait des pommes de terre et des légumes riches, donc on n'a pas perdu tant que ça.
Quel binôme redoutiez-vous le plus ?
Julie : Sur le papier, je redoutais Cécilia et Matthieu, car c'était les seuls à avoir gagné Pékin Express cette saison. Et je sais que ce sont deux machines de guerre physiquement. Après, je sais que ça peut se gagner au mental ou à la chance. Mais je ne suis pas partie en grande confiance. Ma hantise, c'était de ralentir Denis comme il y a sept ans. J'avais peur d'être un boulet pour lui.
Denis : Côté physique, on s'observait pendant les jeux avec les frères bûcherons. Une compétition s'est installée d'entrée. Mais je craignais plus Pauline et Aurélie qui étaient deux jolies blondes sur le bord de la route. Bien sûr qu'il y a des jeux physiques. Mais si vous n'arrivez pas en premier, vous ne le voyez même pas. Et on peut dire ce qu'on veut, deux jolies blondes au bord de la route, c'est plus facile. C'est pour ça que moi, souvent, pendant le stop, j'envoyais un peu Julie au charbon et après, j'arrivais derrière quand le chauffeur acceptait de la conduire. On a vu des têtes se décomposer.
Julie : D'ailleurs, un conducteur nous a demandé si on était marié. On a dit que non. Il a dit que j'étais sa soeur.
Denis : Je le laisse croire qu'il peut potentiellement la séduire. On peut gagner quelques kilomètres comme ça.
Denis, vous avez joué dans Mafiosa. Avez-vous envie de poursuivre cette carrière ?
J'ai eu la chance de jouer dans la saison 5, c'était une expérience folle. C'était une volonté que j'avais en parallèle de faire cette expérience. Au début, c'était pour faire de la figuration. Finalement, on m'a donné un rôle assez conséquent, j'étais très fier. J'avais beaucoup de pression. J'aimerais retenter l'expérience, mais c'est dur. Je n'ai pas fait les cours Florent. À l'époque, le réalisateur m'a fait confiance. C'était plus facile pour moi, car ça se passait en Corse. Si je devais jouer des rôles plus dramatiques, il faudrait une vraie formation. Mais j'aimerais... J'ai toujours des contacts, donc pourquoi pas.
Tu as eu des propositions ?
J'ai eu des petites propositions, mais je n'ai pas fait ce qu'il fallait. C'est un métier où il faut faire pratiquement que ça, mais avec notre vie professionnelle c'est compliqué. Mais c'est vrai que si demain j'ai une opportunité, je pourrais mettre des choses entre parenthèses pendant quelque temps.
Quels sont vos projets ?
Julie : On ne sait pas trop. On est occupé avec notre restaurant en Corse. Mais on a aussi envie de faire d'autres choses, toujours dans la restauration, car c'est un métier qui nous plaît.
Denis : Peut-être bouger un peu. On est très fier de notre restaurant qu'on a monté de toutes pièces. Pourquoi pas s'exporter pour se tester et voir d'autres horizons de ce métier pas facile, mais qu'on adore.
Pensez-vous à agrandir la famille ?
Julie : On ne sait pas. C'est déjà tellement de boulot, un enfant. Je ne sais pas comment font les autres parce que moi, je n'en peux plus (rires).
Denis : C'est beaucoup de travail. Et la restauration c'est un travail difficile. On travaille quinze heures par jour, sept jours sur sept. Donc, ça nous laisse très peu de temps.
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