A peine nommée, la ministre de l'Education nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra a fait face vendredi 12 janvier 2024 à sa première polémique lors d'une sortie à Andrésy dans les Yvelines. Elle était sur le terrain auprès de son prédécesseur à ce poste, Gabriel Attal, actuel Premier ministre.
La femme politique qui a été en couple avec un séduisant sportif, a dû justifier sa décision d'avoir scolarisé ses enfants au lycée privé catholique parisien Stanislas. Un lycée qui selon le journaliste qui la questionne "condamne l'homophobie et l'avortement" et "prône la non mixité". "Est-ce que cela révèle quelque chose dans votre vision de l'enseignement ?", a-t-il lancé.
Amélie Oudéa-Castéra a alors expliqué avoir transféré ses enfants du public au privé suite à une frustration devant "les paquets d'heures" d'enseignement non remplacées lors des absences de professeurs. Voici sa réponse : "Vous êtes totalement dans le procès d'intention. Je ne vais pas esquiver votre question. (...) Moi je vais vous dire pourquoi nous avons scolarisé nos enfants à l'école Stanislas. Je vais vous raconter brièvement cette histoire. Celle de notre aîné, Vincent, qui a commencé, comme sa maman, à l'école publique et puis la frustration de ses parents, mon mari et moi qui avons vu des paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées et à un moment, on en a eu marre. Comme des centaines de milliers de familles qui ont fait un choix d'aller chercher une solution différente."
Elle poursuit : "On habitait rue Stanislas. Scolariser nos enfants à Stanislas était un choix de proximité et depuis, de manière continue, nous nous assurons que nos enfants sont non seulement bien formés avec de l'exigence dans la maîtrise des savoirs fondamentaux et qu'ils sont sont heureux, épanouis, qu'ils ont des amis et qu'ils se sentent en sécurité et en confiance. C'est c'est le cas de mes trois enfants, mes trois garçons, qui sont là-bas. Alors avant de stigmatiser les choix des parents d'élèves, il est important de rappeler que l'école c'est celle de la République et que la République travaille avec tout le monde, dès lors qu'on est au rendez-vous de ces exigences et de ces valeurs."
Suite à ce moment très particulier, une autre membre du gouvernement, Aurore Bergé, ministre déléguée à l'Egalité hommes/femmes, a décidé de soutenir sa collègue de l'Education. "Ce qu'elle a vécu en tant que mère - et c'est d'abord un sujet intime, de vie familiale, de vie personnelle – beaucoup de parents l'ont vécu", a souligné Aurore Bergé sur France 5. "Est-ce que quand elle dit ça elle ne dit pas quelque chose que, malheureusement, beaucoup de Français ont vécu ? Le problème aujourd'hui, c'est que vous avez beaucoup trop de parents qui font un choix par défaut de scolariser les enfants dans le privé parce qu'ils considèrent qu'ils ne trouvent pas, au sein de l'école publique, suffisamment d'éléments qui justifient qu'ils y restent. Notre enjeu, c'est de faire en sorte que tous les parents considèrent qu'ils n'ont plus à faire de choix par défaut", a-t-elle poursuivi.