À 36 ans, Lolita Séchan publie son premier roman graphique, Les Brumes de Sapa, aux éditions Delcourt. À cette occasion, la fille de Renaud et de sa première épouse, Dominique, a donné de nombreuses interviews, forcément très personnelles puisque ses dessins racontent son amitié avec Lo Thi Gom, une jeune fille rencontrée lors de son premier voyage au Vietnam, et que ses parents y apparaissent sous la forme de silhouettes. Un mois après la sortie de l'ouvrage, Lolita fait l'objet du prestigieux portrait de Libération. Elle revient, avec pudeur, sur sa rupture avec le père de sa fille.
Pour ce portrait, signé Céline Walter, Lolita Séchan reçoit dans sa maison du quartier de Belleville à Paris. Elle raconte emmener, tous les matins, sa fille Héloïse (5 ans) à l'école. Son père est le chanteur Renan Luce, qui a composé les musiques de l'album de chansons pour enfants que souhaite publier Renaud pour Noël 2017. "Ma fille aime me répéter que je ne suis pas la seule à avoir un papa super-héros", confie Lolita. Et si le couple s'est séparé il y a presque un an, "le lien est indéfectible". "On est comme ça dans la famille, on ne sait pas couper les liens."
Preuve en est, le premier concert de Renaud au Zénith de Paris le 11 octobre. Tous les proches du chanteur étaient là : Dominique, Lolita, Renan Luce et leur fille Héloïse, mais aussi Romane Serda, sa deuxième épouse, et leur fils Malone (8 ans). Dans Libé, Lolita raconte que tout le monde se retrouve aussi pour les fêtes ou les vacances. Elle parle de "joyeuse smala" malgré ce qu'elle appelle pudiquement les "problèmes de famille", comme les soucis de Renaud avec l'alcool, cause de son premier divorce tandis que sa seconde rupture l'a fait rechuter.
De son métier, Lolita confie volontiers qu'il ne lui aurait pas permis pas de garder sa maison après sa séparation. Renaud est intervenu pour lui venir en aide en vendant quelques planches de BD, dont il est fou, comme sa fille. Une "histoire compliquée", résumait Lolita Séchan dans Gala le mois dernier et d'ajouter aujourd'hui : "Ces planches faisaient partie de mon héritage sentimental, c'est la seule solution que mon père a trouvé pour éviter de me faire un chèque. Je me suis toujours refusée à demander de l'argent à mes parents."
Libération, le mercredi 16 novembre 2016.