Comme d'autres personnalités avant lui, le réalisateur, producteur et scénariste français Luc Besson a posé ses valises en Californie, devenant ainsi résident fiscal américain. Pour autant, cela ne l'empêchera pas de continuer à payer des impôts en France. Une mise au point claire et précise formulée par le porte-parole de sa société de production EuropaCorp dans le but d'éviter toute polémique.
"Quand vous travaillez aux Etats-Unis dans une entreprise américaine, en l'occurrence la filiale américaine d'EuropaCorp, et que votre famille va résider en Californie, vous devenez résident fiscal américain. (...) Il va continuer à payer des impôts en France sur ses revenus français, notamment sur ses droits d'auteur. Il n'y a pas de sa part de recherche d'exil fiscal", a ainsi déclaré le représentant de l'intéressé, cité par Challenges après les révélations faites par BFM TV ce lundi 3 août 2015.
Luc Besson a donc emménagé outre-Atlantique avec sa femme Virginie Silla et leurs enfants Thalia, Sateen et Mao (il est aussi le papa de Juliette, dont la mère est Anne Parillaud, ainsi que de Shanna, dont la maman est Maïwenn) afin de poursuivre sa passion du 7e art depuis la côte Ouest américaine. Il faut dire que Luc Besson se rend depuis des années dans l'Etat de Californie (particulièrement à San Francisco) pour travailler ses projets, comme ce fut le cas pour le carton Lucy, dont il a élaboré là-bas les effets sonores. Fiscalement parlant, le porte-parole a tenu à expliquer que le niveau d'imposition était presque similaire à celui en vigueur dans l'Hexagone. D'ailleurs, le réalisateur possède toujours une résidence en France puisqu'il a une maison en Normandie.
Luc Besson, dont le prochain film, attendu en 2017, s'intitule Valerian and the City of a Thousand Planets, fait figure de mal-aimé en France alors qu'il connaît un succès populaire à l'international. Ce constat, l'émission Complément d'enquête l'a fait de manière édifiante lors de son numéro diffusé le 30 juillet. Parmi les reproches qui lui sont souvent faits, on retrouve notamment son rapport à l'argent. Le réalisateur, qui posséderait une fortune estimée à 65 millions d'euros, est ainsi attaqué sur le fait qu'il ne chercherait plus qu'à faire des films rentables au détriment de la qualité. Des attaques blessantes et pas forcément justifiées, comme le raconte sa femme, laquelle a par exemple été choquée des critiques sur le film The Lady, biopic sur Aung San Suu Kyi. "Quoi qu'il fasse, de toute façon il va se faire tirer dessus", déplore Virginie Silla. Nul doute que ce départ pour les États-Unis suscitera lui aussi des remarques acerbes de ses fidèles détracteurs...
Thomas Montet