Nouveau coup d'éclat pour Maïwenn. La réalisatrice a dévoilé au dernier Festival de Cannes son film, Mon roi. Dans les premiers rôles, Emmanuelle Bercot - prix d'interprétation - et Vincent Cassel forment un couple habité par la passion et rongé par les névroses. La quête de l'amour est le nerf de la guerre de la cinéaste qui se confie au magazine L'Express Styles.
Ses films ont toujours quelque chose d'autobiographique, mais Maïwenn estime que tout metteur en scène met de lui, de sa vie, dans son oeuvre. Elle donnera ainsi l'exemple d'un long métrage de son ex-mari et père de sa fille Shanna, Luc Besson : "Il a réalisé Léon, l'histoire d'une fille de 13 ans et d'un monsieur de 35 ans ; à l'époque, j'en avais 16 et lui 32. Personne n'a relevé le côté autobiographique." Peut-être parce que cela ne semblait pas si évident puisque l'acteur Jean Reno avait en réalité à l'époque 46 ans.
A la question du journaliste " Que dit-on d'autres de vous qui ne vous correspond pas ?" Elle répond cash " On me décrit folle, écorchée (...) je ne me reconnais pas dans ces qualificatifs. Mais ça m'est totalement égal. (...) La réputation des gens, je m'en fiche totalement, et je dirais même que les mauvaises réputations m'attirent" !
Mère très jeune - à 16 ans, elle accouche de sa fille Shanna, puis aura un fils, Diego, dix ans plus tard -, Maïwenn parle de la maternité qui tient une grande place dans son nouveau film : "La maternité peut être aveuglante, freiner l'épanouissement personnel. Un enfant est tout pour une femme, elle en sacrifie son bien-être." Elle précise toutefois : "Il existe bien entendu des pères très dévoués."
La réalisatrice de Polisse a commencé sa carrière très jeune, jouant dans L'Eté meurtrier le rôle d'Isabelle Adjani enfant en 1983. À seulement 39 ans, elle affiche une carrière fort riche qui est le fruit d'un dur labeur et d'un caractère fort, hérité de sa mère. "Diriger une équipe fait appel à des hormones masculines. L'égo féminin est mis de côté pour un temps. (...) Je peux vous assurer que ce n'est pas évident. En gros, un réalisateur est exigeant, une réalisatrice est chiante." Pour autant, pas question pour elle de discriminer positivement les femmes pour qu'elles accèdent plus facilement au métier de cinéaste. L'actrice et réalisatrice, fatiguée du débat sur la place des femmes dans le cinéma et qui veut exister pour ce qu'elle fait, s'était insurgée dans les pages de Première, contre le fait qu'on reproche au Festival de Cannes de n'avoir que quelques femmes metteurs en scène dans sa sélection.
Retrouvez l'intégralité de l'interview dans L'Express Styles du 30 septembre