Mathias Vicherat, ex-compagnon de Marie Drucker et père de son fils Jean, 8 ans, a été placé en garde à vue ce dimanche 3 décembre. Le directeur de Sciences Po Paris s'est retrouvé au commissariat du 7e arrondissement de Paris pour des faits de violences conjugales, a appris lundi l'AFP de source proche du dossier, ce qu'a confirmé le parquet de Paris. Mathias Vicherat n'était pas seul puisque sa compagne a elle aussi été placée en garde à vue ce jour. Les deux s'accusaient réciproquement de violences conjugales. Ce lundi 4 décembre, en fin d'après-midi, les gardes à vues ont finalement été levées, a indiqué le parquet à l'AFP.
On apprend également quelques détails concernant cette affaire. "L'unité médico-judiciaire n'a relevé d'incapacité totale de travail sur aucun des deux, et aucun des deux n'a souhaité déposer plainte à ce stade. L'enquête se poursuit en préliminaire", a en effet précisé le ministère public, comme rapporté par nos confrères de l'AFP. M. Vicherat avait succédé en novembre 2021 à la tête de Sciences Po Paris à Frédéric Mion. Ce dernier avait été contraint de démissionner en février de cette année-là pour avoir dissimulé les soupçons d'inceste visant le politologue Olivier Duhamel.
Si son nom n'est pas forcément connu du grand public, du moins pas autant que celui de son ancienne compagne Marie Drucker, cela n'empêche pas Mathias Vicherat d'être un homme puissant. Avant de devenir le directeur de Sciences-Po Paris, le père de Jean, 8 ans, a gravi les échelons à vitesse grand V. Passé de sous-préfet à directeur de cabinet des maires de Paris Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, à la case directeur général adjoint du groupe SCNF après avoir été responsable du projet d'entreprise de la communication et porte-parole puis secrétaire général chez Danone, cet homme d'affaires accompli semblait avoir un avenir tout tracé. Aujourd'hui, celui qui est séparé de Marie Drucker occupe ainsi le poste le plus important au sein de l'établissement de Sciences po, et est aussi l'administrateur de la FNSP (Fondation nationale des sciences politiques, ndlr).
Mathias Vicherat reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à clôture du dossier.