C'est une nouvelle vie qui commence pour Matthieu Lartot cette année. En avril dernier, le journaliste de 44 ans a annoncé être atteint d'un cancer au niveau du genou droit. Une rechute qui l'a obligé à choisir l'amputation, afin d'éradiquer la maladie. Tout au long du processus, le spécialiste du rugby chez France Télévisions n'a pas hésité à donner de ses nouvelles, notamment tout au long de sa rééducation. Devenu un véritable porte-parole des personnes handicapées en France, il n'hésite pas à faire entendre sa voix lorsqu'il voit des choses qui le dérange.
Récemment, Matthieu Lartot a tiré la sonnette d'alarme concernant les prothèses, dont le prix exorbitant le révolte. Le journaliste n'élude aucun sujet et en interview pour le magazine spécialisé sur la thématique du handicap Faire Face, il s'est confié sur sa vie au quotidien depuis son amputation. Le grand copain de Fabien Galthié parle notamment de sa propre prothèse et de son utilisation dans la vie de tous les jours. "Les journées où je travaille, je la porte du matin au soir sans discontinuer. Quand je suis chez moi, je la mets un peu moins", précise-t-il, avant de poursuivre sur un enjeu moins médiatisé : "Dans la vie d'une personne amputée, l'une des grandes préoccupations est de prendre soin de son moignon. Tout repose sur lui."
Amputé au niveau de la jambe droite, Matthieu Lartot a déjà parlé de l'importance de son moignon, un détail qui change la vie. "Le moindre problème de peau, d'irritation me mettrait à l'arrêt. Donc, il y a une utilité à faire respirer le moignon et à ne pas mettre la prothèse toute la journée", explique le père de deux enfants, fier de son fils Noah, jeune rugbyman prometteur. Au quotidien, le journaliste est également accompagné d'une canne, pour l'aider à marcher. "Ça me tranquillise. Et puis, c'est extrêmement énergivore de marcher avec une prothèse. D'autant plus avec la longueur de mon moignon. Sans canne, ce serait trop compliqué d'assumer une journée en extérieur", assure-t-il.
Une confession intéressante de la part de Matthieu Lartot, qui éclaire les lecteurs sur un sujet finalement peu connu.