Olivier Marchal, sa fille victime d'une grave agression: Il en veut à la justice

Olivier Marchal était survolté lors de l'anniversaire de son ami Laurent Olmedo, on le découvrira passionné dans Vaugand, pilote d'une fiction destinée à France 2. Il y joue un brillant avocat pénaliste qui prend la défense d'un jeune meurtrier. Cette fois, l'ancien membre de la police judiciaire reconverti en acteur et réalisateur, créateur de la série Braquo, devient un ténor du barreau. Mais s'il enfile un nouveau costume, il garde toute sa franchise et sa force en interview pour Télé 7 Jours.

Pris par l'écriture de ses scénarios (Section Zéro pour Canal+ et un téléfilm pour France 2), Olivier Marchal n'avait pas prévu de jouer dans Vaugand. Mais la productrice le voulait lui et personne d'autre, il cédera donc et dévorera le scénario, avant de jouer aux côtés d'Arthur Jugnot. À force de travail, il est devenu crédible dans sa robe d'avocat et à la fin du tournage de la scène de plaidoirie, il a reçu une standing ovation de toute l'équipe, indique Télé 7 Jours. Au Festival de la fiction télévisée de La Rochelle, Vaugand a d'ailleurs reçu le prix de la meilleure interprétation masculine pour Olivier Marchal et celui du meilleur scénario.

Vaugand est un homme meurtri par la vie et donc un personnage passionnant pour Olivier Marchal : "Il me ressemble un peu, la clope, l'alcool, ce côté grande gueule, cette hypersensibilité.... Tous les deux, on a un peu les mêmes failles et les mêmes travers." L'artiste et ancien flic qu'il est comprend les colères de ce héros : "Ce qui est intéressant, c'est de faire douter cet homme-là. On montre ainsi les aspects d'une justice à double niveau qui ne devrait pas exister. Vaugand a une morale, un vrai sens de la justice, contrairement à Brémont, son ex-associé, incarné par Antoine Duléry, qui ne cherche qu'à faire du fric."

C'est alors qu'on découvre qu'Olivier Marchal est très désabusé face à la justice, en raison d'une expérience douloureuse : "Moi, je ne me fais plus d'illusions. J'ai été flic pour défendre la veuve et l'orphelin. Je suis très vite tombé de l'armoire. Encore plus lorsque ma propre fille a été victime d'une grave agression. La justice n'a pas fait son boulot et a laissé traîner l'enquête pendant quatre ans. J'ai dit au juge que, dorénavant, je réglerais mes affaires moi-même."

Marié à la comédienne Catherine Marchal depuis plus de vingt ans, ils ont eu quatre enfants, Léa (19 ans), Zoé (15 ans), Ninon (8 ans) et Basile (4 ans), une jolie famille dont il est fier et qu'il protège envers et contre tout. Très heureux avec son épouse - ils ont même joué sur scène ensemble –, il s'interroge d'ailleurs sur les amours de son personnage, qui, séparé de sa femme, trouve du réconfort auprès d'une jeune avocate qu'il a formée : "Peut-on tomber amoureux de la même façon à 50 ans ? Je ne crois pas : on n'est plus dupe."

Vaugand, épisode "La Place du mort", sur France 2 mercredi 16 octobre