Ymanol Perset, Rashid Debbouze et Yassine Azzouz le 9 février 2012© Abaca
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Ce 15 février est une date importante pour Rashid Debbouze, le petit frère de Jamel. En effet, c'est aujourd'hui qu'est sortie dans les salles La Désintégration, analyse précise et forte du parcours d'un jeune homme qui sombre dans l'islamisme radical. Un premier rôle intense au cinéma pour celui qui a, comme son aîné, commencé par le one-man show. Pour Le Nouvel Observateur, il revient sur l'ombre que lui fait nécéssairement sa star de frère, mais aussi sur les épreuves auxquelles il a dû faire face.
Avec La Désintégration, Rashid Debbouze choisit un rôle fort pour faire une entrée très crédible dans le cinéma. Avec sincérité, il admet que son nom de famille lui ouvre des portes : "Grâce à lui, j'ai accès au castings, mais je ne voulais pas faire n'importe quoi." Il avait tenté d'intégrer le film Un prophète de Jacques Audiard, dont le premier rôle est tenu par Tahar Rahim qui a reçu deux César : "Je suis allé au casting d'Un prophète, mais je n'ai pas donné de suite. Je craignais que Jacques Audiard n'accepte pas de couper une scène. Et tourner nu me dérange. Ce n'est pas ma culture. Déjà, avec La Désintégration, j'appréhende la réaction de ma mère. D'ailleurs, elle ne l'a pas encore vu. Je ne veux pas, je n'ai pas envie de la voir en larmes. Elle va s'imaginer que j'aurais pu tourner comme mon personnage. Et c'est vrai, cela aurait pu m'arriver si je n'avais pas été le petit frère de Jamel."
Sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille, malgré la gloire qu'a connue sa famille à travers Jamel. Il est parti en Angleterre, au Canada et aux Etats-Unis : "C'était au moment des émeutes en banlieue. J'étais dégoûté d'entendre parler de karchérisation." Puis il est revenu, "parce que [son] grand-père n'allait pas bien".
A son retour, Rashid Debbouze s'est mis dans de beaux draps : "J'ai eu un problème de refus de priorité avec un bus. Un échange verbal avec le chauffeur m'a conduit à faire un mois de prison. Comme le nom de Debbouze était vendeur, toute ma famille a été traînée là-dedans." S'appeler Debbouze est donc à double tranchant : "Les gens ont également tendance à nous prendre pour des agences d'intérim. Et ça, c'est valable pour toute la famille, y compris pour ma petite soeur qui est boulangère !"
Rashid Debbouze a beau dire qu'il est vraiment difficile d'arriver après Jamel, il n'opte pas pour la facilité avec un rôle qui doit épater son grand frère.
La Désintégration de Philippe Faucon, au cinéma depuis ce 15 février.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le supplément Télé Ciné Obs du Nouvel Observateur du 16 février.
Avec La Désintégration, Rashid Debbouze choisit un rôle fort pour faire une entrée très crédible dans le cinéma. Avec sincérité, il admet que son nom de famille lui ouvre des portes : "Grâce à lui, j'ai accès au castings, mais je ne voulais pas faire n'importe quoi." Il avait tenté d'intégrer le film Un prophète de Jacques Audiard, dont le premier rôle est tenu par Tahar Rahim qui a reçu deux César : "Je suis allé au casting d'Un prophète, mais je n'ai pas donné de suite. Je craignais que Jacques Audiard n'accepte pas de couper une scène. Et tourner nu me dérange. Ce n'est pas ma culture. Déjà, avec La Désintégration, j'appréhende la réaction de ma mère. D'ailleurs, elle ne l'a pas encore vu. Je ne veux pas, je n'ai pas envie de la voir en larmes. Elle va s'imaginer que j'aurais pu tourner comme mon personnage. Et c'est vrai, cela aurait pu m'arriver si je n'avais pas été le petit frère de Jamel."
Sa vie n'a pas été un long fleuve tranquille, malgré la gloire qu'a connue sa famille à travers Jamel. Il est parti en Angleterre, au Canada et aux Etats-Unis : "C'était au moment des émeutes en banlieue. J'étais dégoûté d'entendre parler de karchérisation." Puis il est revenu, "parce que [son] grand-père n'allait pas bien".
A son retour, Rashid Debbouze s'est mis dans de beaux draps : "J'ai eu un problème de refus de priorité avec un bus. Un échange verbal avec le chauffeur m'a conduit à faire un mois de prison. Comme le nom de Debbouze était vendeur, toute ma famille a été traînée là-dedans." S'appeler Debbouze est donc à double tranchant : "Les gens ont également tendance à nous prendre pour des agences d'intérim. Et ça, c'est valable pour toute la famille, y compris pour ma petite soeur qui est boulangère !"
Rashid Debbouze a beau dire qu'il est vraiment difficile d'arriver après Jamel, il n'opte pas pour la facilité avec un rôle qui doit épater son grand frère.
La Désintégration de Philippe Faucon, au cinéma depuis ce 15 février.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans le supplément Télé Ciné Obs du Nouvel Observateur du 16 février.