Karima El Mahroug alias Ruby était l'invitée du bal de Vienne, le 3 mars 2011.© Abaca
Réactualisation : Dans l'édition du mercredi 13 juillet du Corriere della Sera, Ruby a évoqué une nouvelle fois sa grossesse et son mariage proche, révélant quelques nouveaux détails : "En décembre prochain, je serai maman. Ce sera un petit garçon, la forme de mon ventre ne laisse aucun doute. Nous nous marierons à Sestri Levante. J'ai un vu endroit magnifique. J'espère en revanche qu'au Maroc, nous réussirons à récupérer mon état civil. Il manque seulement ce document pour pouvoir présenter en Italie, dans notre commune, la demande de mariage." Quant à son futur plus lointain, Ruby n'a qu'un souhait : qu'il se déroule "loin de l'Italie."
Le 9 juin 2011 : Ruby Rubacuori, à peine 18 ans, est au coeur du scandale des "bunga-bunga" (parties fines) organisées par Silvio Berlusconi. Le chef du Conseil des ministres italien est aujourd'hui poursuivi à Milan pour recours à la prostitution de mineures et abus de pouvoir. On lui reproche d'avoir fait pression sur la police milanaise pour libérer Ruby, arrêtée pour vol.
Depuis cette retentissante affaire, ses détails nauséabonds divulgués dans la presse, et dans l'attente du jugement, Ruby Rubacuori tâche de reprendre le cours de sa vie. Karima El Mahroug, son vrai nom, vient d'annoncer au magazine italien Chi sa grossesse : "J'ai envie de devenir mère depuis longtemps. Nous pourrons grandir ensemble." Depuis plusieurs mois, la jeune femme est fiancée avec Lucas Rizzo, un gérant de discothèque de 41 ans. Les noces devraient se tenir cet été. À l'annonce de ses fiançailles, Karima déclarait vouloir reprendre "des études, finir le lycée et rester vivre à Gênes".
En janvier 2011, les Italiens découvraient le visage et le témoignage touchant de cette très jeune immigrée marocaine. Elle racontait à la télévision qu'elle avait été violée par son oncle puis chassée de la maison par son père. La suite, on la connaît, la prostitution, même si Karima nie toujours avoir eu des relations sexuelles avec Silvio Berlusconi.
Le procès du chef de l'État italien, qui était il y a quelques jours à Deauville pour le G8, devait s'ouvrir en avril, mais il a été repoussé plusieurs fois. La dernière audience s'est tenue le 6 juin en l'absence de Berlusconi. Le tribunal a décidé, avant même que ses avocats prennent la parole, de fixer la prochaine audience au 14 juin.
Une dernière audience avant la pause estivale aura lieu le 18 juillet. Le tribunal rendra alors son verdict quant aux questions préliminaires soulevées par la défense, qui conteste la compétence du tribunal pour juger le chef de l'État.
Silvio Berlusconi risque jusqu'à trois ans de prison.
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