Le 20 août dernier est sorti, chez Robert Laffont, L'envie, de Sophie Fontanel. Dans cet ouvrage d'une sensibilité courageuse, la journaliste et écrivain, connue du public féminin sous le pseudonyme de Fonelle, raconte une période de sa vie qu'elle avait jusqu'ici gardée taboue : celle durant laquelle elle a traversé un véritable désert sexuel.
Interrogée par le magazine Femme Actuelle, l'auteure, âgée de 48 ans, a témoigné : "A un moment, j'ai choisi de rompre totalement avec la sexualité plutôt que de vivre des histoires à moitié satisfaisantes. Je me vanterais si je disais que ce n'était qu'un choix de ma part. Je l'ai subi, parfois."
Sophie Fontanel, qui a découvert au fil de ses recherches à quel point les phases d'abstinence sexuelle rythmaient le quotidien de nombreux individus, a ajouté quant à son blocage survenu psychologiquement et physiquement lors d'un tournant de son existence : "J'avais peur de l'anéantissement dans lequel cela peut plonger, de dire oui à des choses qu'on ne désire pas tant que ça, du plaisir qu'on peut ressentir avec quelqu'un qu'on méprise. Pendant ces années, il y avait comme une paroi de verre autour de moi. J'étais froide."
Au Parisien, la journaliste a détaillé : "Mieux vaut plusieurs années de 'rien', que de relations déprimantes. (...) Avec un homme dont on est folle, la brusquerie peut être merveilleuse. Mais dans la sexualité de passage, on n'a pas le temps de dire 'tout doux'. Et c'est ce quotidien-là qui fait qu'un jour on dit : 'Je ne veux plus ça.'"
Que les lecteurs qui craignent de se plonger dans un récit tourmenté sur le désespoir d'être confronté à un non désir de consommation physique se rassurent. L'envie est un délicat message à l'attention de ceux qui remettent juste en question leur vision du sexe, écoutent leurs désirs avec honnêteté et recherchent la plénitude, et l'abandon, le vrai, accompagné par une certaine sensualité.
Depuis sa sortie, le livre de Sophie Fontanel a été extrêmement bien accueilli. A ce propos, elle a conclu : "C'est énorme de se rendre compte qu'on peut en parler dans une société hypersexualisée où on nous certifie que les Français font l'amour trois fois par semaine et où on nous montre des people jamais seuls. Moi ce que je ne veux pas qu'on dise, c'est que quelqu'un qui ne fait pas l'amour est en train de rater sa vie."