Patrick Poivre d'Arvor est passé du statut de star du JT à paria. Depuis plusieurs mois, le journaliste de 74 ans est accusé par plusieurs femmes d'agression sexuelle et de viol. Des témoignages ayant pour certains abouti à des plaintes. Les discours se suivent et se ressemblent : Patrick Poivre d'Arvor demandait à rencontrer de jeunes recrues de TF1 dans son bureau ou créait des liens avec ses supposées victimes en les invitant à déjeuner. Des propositions qu'a reçues Valérie Bénaïm. Dans Touche pas à mon poste ce lundi 2 mai, la compagne de Patrice est revenue sur ces moments vécus avec le journaliste, loin d'être le cauchemar de ses supposées victimes.
Avant d'appartenir à la famille de C8, Valérie Bénaïm est passée par la case TF1 : "J'étais à TF1 en 98 avec Benjamin (Castaldi, ndlr) jusqu'en 2010. J'ai une des assistantes de Patrick Poivre d'Arvor qui, au moment de la préparation du passage à l'an 2000, m'a appelée parce que j'avais fait la première conférence de rédaction pour préparer ce passage à l'an 2000. Et à la suite de cette première réunion où je découvre le grand PPDA, je suis jeune journaliste, j'arrive du divertissement en plus donc je suis flattée ! À la suite de cela, je suis dans ma voiture, retour de réunion, j'ai un coup de fil de cette assistante qui me dit : 'Patrick souhaiterait déjeuner avec vous'. Moi, je suis flattée et à aucun moment on me prévient ou on me dit : 'Attention, c'est dangereux !'"
Valérie Bénaïm n'a pas eu affaire au prédateur décrit jusqu'alors, même si elle a senti quelques tentatives de drague à son encontre : "En revanche ce qu'on me dit c'est : 'Ah oui, toi aussi il te drague.' Il te drague ! Donc bon très bien, s'il me drague éventuellement je repousse ses avances. Et effectivement, nous avons déjeuné à deux reprises, et à deux reprises, il a été charmant. Charmeur aussi mais je ne me suis jamais sentie en danger."
Frédérique Lantieri n'a, elle non plus, pas senti de danger particulier. Comme Valérie Bénaïm, la journaliste a partagé des déjeuners avec PPDA avant qu'il ne commence à devenir plus insistant : "Il me faisait des avances un peu plus prononcées. J'ai décliné très simplement et ça s'est arrêté là", confiait-elle dans Complément d'enquête. La vie a repris son cours comme si de rien n'était. C'est du moins ce qu'elle croyait jusqu'à ce que le journaliste l'humilie devant toute l'équipe d'une émission de PPDA sur laquelle elle travaillait aussi : "D'un seul coup, il me voit. Très fort devant tout le monde, il dit à mon rédacteur en chef : 'Qu'est-ce qu'elle fout là, celle-là ? Vous l'avez prise ? Nous, on n'a pas voulu d'elle !" Un goût de vengeance pour celle qui reste persuadée que PPDA n'a pas aimé qu'elle "décline son offre."
PPDA reste présumé innocent des faits reprochés jusqu'au jugement définitif de cette affaire.