Matthieu Lartot revient de loin. Le journaliste sportif de France Télévisions a subi une amputation il y a quelques mois après avoir annoncé la récidive de son cancer du genou. De retour à l'antenne dans Stade 2 depuis septembre dernier, le confrère de Laurent Luyat – de qui il a reçu un soutien constant, veut désormais vivre une vie normale. Et celle-ci, l'homme de 44 ans peut l'avoir grâce à son travail : "J'ai conscience d'être chanceux, d'avoir très tôt trouvé ma vocation. Je fais un métier de passion. C'est un métier qui m'a aidé à traverser tout cela de manière plus légère. Je savais que j'allais revenir à ce qui me fait vibrer dans la vie" confie-t-il sur le plateau de Quelle Époque !, samedi 6 avril 2024.
Le commentateur de rugby, de passage pour parler de son livre On n'ampute pas le coeur (Ed. Robert Laffont), n'a pas retrouvé cette vie que grâce au sport. La présence constante de sa famille y est aussi pour beaucoup. "Mon épouse... Mes parents... ils ont toujours été là. Ils ont mis entre parenthèses leur vie pendant deux ans quand j'étais adolescent. Ils faisaient 140 kilomètres aller/retour tous les jours pour être à mes côtés. Ma famille, de manière générale, je leur dois beaucoup", affirme Matthieu Lartot, des étoiles plein les yeux en évoquant ses proches.
Sur le plateau de Quelle Époque !, Matthieu Lartot ne cache pas ses sentiments. Face à Léa Salamé ainsi que son ami, Denis Brogniart, également présent ce soir-là, le journaliste a voulu transmettre ses remerciements à ses proches et notamment à ses deux enfants : "Mes enfants étaient admirables. Quelques heures avant l'amputation, je suis arrivé à la clinique avec ma fille, on a fait une partie de Yams. Un moment père fille assez magique. Elle a été extraordinaire, mon fils aussi. J'ai conscience que j'ai une belle équipe autour de moi" avoue-t-il, le coeur rempli d'amour.
Une équipe qu'il forme avec Magalie, qu'il a épousée en 2012 et avec qui il a eu ses deux enfants dont le soutien est aujourd'hui si précieux : Noah, 19 ans, et Jeanne, 12 ans. C'est sans doute grâce à eux, mais aussi à tous ses amis, issus de la grande famille du rugby que Matthieu Lartot a eu la force de se battre. De toute façon, il était hors de question de se laisser abattre : "Pour moi, quand on nous annonce qu'on a un cancer, il n'y a pas de choix. Pour moi le courage, cela implique un choix. Là, on doit faire face. Je préfère que l'on parle de détermination, de force voire de résilience. Mais cela voudrait dire que ceux qui partent du cancer n'ont pas été courageux. C'est un peu la facilité d'adresser un 'Bon courage' à quelqu'un qui est dans ce type d'épreuve" affirme-t-il. Un discours poignant qui fait la fierté de tous ses proches.