Cette fois, pas de journaux, de journalistes, d'interviews, mais lui et son livre : alors qu'il sort son premier roman, Bastingage ce mercredi 27 mars, Anthony Delon se raconte d'une nouvelle manière. Plus de véritables confidences sur sa vie, mais sur celles d'un personnage, scénariste pour le cinéma, dont le divorce a été réussi et qui enchaîne les romances avec les femmes "aux longues jambes".
Jusqu'à tomber amoureux une fois de trop : avec une actrice, prénommée Luna, le personnage "fonce tête baissée" dans une histoire toxique entre la France, l'Espagne et l'Italie, jusqu'à la demande en mariage genou à terre. Une histoire qu'on pourrait penser inspirée de ses propres histoires d'amour, lui qui a notamment été marié avec Sophie Clérico, la mère de ses deux filles Loup (28 ans) et Liv (22 ans), avant de vivre plusieurs histoires dont une, très médiatisée, avec l'actrice italienne Sveva Alviti, dont il est aujourd'hui séparé.
Une ressemblance avec sa vie pas vraiment fortuite, qu'il assume. Mais qu'il a cependant tenu à nuancer auprès des journalistes de Paris Match : "Trois femmes qui ont croisé ma route, deux histoires d'amour et demie, m'ont inspiré pour imaginer le personnage féminin central, trois femmes qui n'en forment qu'une seule", raconte-t-il. Sans en dire trop : s'il se livre lorsque besoin est sur sa famille et notamment sur son père Alain Delon, le quinquagénaire n'en dit jamais beaucoup sur sa vie privée.
En revanche, il n'hésite pas à confirmer que le sujet de "deux mal-aimés qui s'aiment mal" l'inspire fortement. "Il y a des rencontres qui réveillent en vous les fêlures de l'enfance, cette douloureuse dépendance affective, la peur de l'abandon, l'abnégation jusqu'au déni de soi... À travers ce livre je me confronte à mon ennemi le plus terrible : moi. Ça m'intéressait de parler des failles sur lesquelles on se construit. J'avais besoin d'évacuer ces choses", confie-t-il également.
Un sujet déjà abordé dans son premier ouvrage, plus autobiographique, et intitulé Entre Chiens et Loups, dans lequel il évoquait sa relation avec son célèbre père. Cette fois, celui-ci n'est pas évoqué. A moins que la figure paternelle du héros, fortunée, qui "ne lui fait pas de cadeau", et qui est "domicilié en Suisse, rongé par la maladie" avant de revenir "s'éteindre dans sa propriété du Vexin, veillé affectueusement par son ex-femme avec qui il n'a jamais coupé les ponts", ne rappelle quelqu'un. Tout comme la soeur cadette, "dotée d'un égo de princesse, trop gâtée, fruit d'une union tardive"... Mais la fiction, heureusement, reprend vite ses droits...