Camille Lacourt : ''Parfois, on se dit que c'est une vie de m****''

Victime d'une saison tronquée à la suite de la découverte d'une tumeur à la hanche, Camille Lacourt reste pourtant étonnamment positif. Le beau gosse de la natation tricolore, heureux papa d'une petite fille, s'est confié sur sa vie de nageur et celle d'après la natation...

Et contrairement à ce que certains peuvent croire, aligner les longueurs n'est pas de tout repos, comme l'a expliqué le pensionnaire du Cercle des nageurs de Marseille dans L'Édition du soir de Ouest France. "C'est une vie compliquée (rire). Quelquefois, on se dit même que c'est une vie de merde...", lâche-t-il, évoquant les cinq heures d'entraînement quotidien et l'hygiène de vie irréprochable qu'exige la natation pour obtenir des résultats. Et avec trois titres de champion du monde, trois d'Europe et une médaille de bronze olympique, Camille Lacourt a largement compensé la frustration d'une vie de sportif de haut niveau. "L'amour de la compétition" a chez lui permis d'accepter les nombreux sacrifices, tout autant que "les émotions vécues en compétition, surtout d'ailleurs dans les compétitions internationales".

Des émotions qu'il a dû mettre de côté durant plusieurs mois après qu'on lui a découvert une tumeur. "L'été dernier a été vraiment dur avec ma tumeur à la hanche. Pendant quelques secondes, j'ai d'abord cru que c'était plus que ma carrière qui était en jeu... La piscine est quelque chose qui m'a fait vibrer, qui va encore me faire vibrer quelques années, mais quand je raccrocherai le maillot, il n'y aura pas de frustration. Je resterai heureux d'avoir fait ce que j'ai fait et je serai heureux de tourner la page", explique Camille Lacourt, qui vise aujourd'hui les JO de Rio en 2016, histoire d'oublier la désillusion londonienne qui avait provoqué les larmes de sa belle Valérie Bègue, maman de leur petite Jazz (2 ans).

L'avenir du plus beau sourire de la natation tricolore ? Il le voit chez Clarins, dont il est l'égérie pour six ans et chez qui il est assuré d'une reconversion, pas encore définie : "Quand j'ai signé ce contrat, ils m'ont offert une vie et c'est une marque dont j'apprécie les valeurs, la façon dont elle travaille, son comportement avec ses employés. Je pense que je travaillerai avec ces gens qui me plaisent vraiment. On commence gentiment à discuter pour l'instant. Après 2016, on entrera dans une transition tranquille et on verra ce qui se passera..."

Camille Lacourt, une interview à retrouver dans L'Édition du soir de Ouest France