Reine du sprint français, Christine Arron a décidé de mettre fin à sa carrière à 39 ans. C'est dans une interview accordée au Journal du dimanche que l'athlète a fait cette annonce et expliqué les raisons qui l'ont poussée à faire ce choix durant l'été dernier. La recordwoman d'Europe du 100 mètres (10"73, en 1998 à Budapest) révèle notamment... attendre un heureux évènement !
Dix ans après la naissance d'Ethan, son premier fils, Christine Arron se prépare à l'arrivée d'un deuxième enfant : "Je me suis dit qu'il était temps de faire un second enfant. C'était important pour moi, pour nous. On en parlait depuis quelque temps avec Benjamin [Compaoré, un triple sauteur dont elle est la compagne depuis trois ans, NDLR]. C'est la décision d'avoir un enfant qui a entraîné la décision d'arrêter. Je suis enceinte de quatre mois, je vais être bien occupée en 2013", annonce la belle sprinteuse.
A 39 ans, Christine Arron assure pourtant qu'elle aurait pu continuer encore la compétition : "Je n'arrête pas parce que je suis trop vieille ou que j'en ai marre, au contraire." Elle n'exclut par ailleurs pas un retour après la naissance de son bébé : "Il existe une petite chance. Je laisse une porte entrouverte. Mais je ne veux pas en faire un objectif. L'athlétisme ne sera plus une priorité. Mais si l'envie est toujours là, si mon corps suit, on verra", confie-t-elle.
Elle explique sa contre-performance de cette année : elle était enceinte de deux mois début juillet 2012, sans le savoir, et a fait une fausse couche. Cette seconde maternité est donc plus importante que tout !
Après une carrière dont elle est "fière", marquée par un record d'Europe et plusieurs titres mondiaux, mais aussi par l'absence de médaille olympique individuelle, Christine Arron évoque son avenir : "Je n'ai pas été championne olympique et j'ai fait des erreurs de placement qui m'ont coûté cher. On m'a mal conseillée. Donc je vais devoir travailler", semble-t-elle quelque peu regretter. La plus grande sprinteuse française compte bien rester dans le sport : "J'ai déjà passé un diplôme de droit du sport. Je viens d'obtenir mon brevet d'éducateur sportif. Je pense monter ma propre société avec l'aide de mes partenaires pour m'investir dans le sport bien-être : coaching, conseil en nutrition, etc."