Pour son grand retour après deux semaines de best-of, Laurent Ruquier et ses chroniqueurs étaient en grande forme hier soir. Il fallait au moins ça pour réserver un accueil digne de ce nom à Claire Keim, Manuel Valls, Pierre Arditi, le contre-ténor Philippe Jaroussky, Karina Lombard et Olivier Marchal.
Après avoir taquiné Pierre Arditi sur ses activités promotionnelles grassement rémunérées par le LCL, Laurent Ruquier a invité la resplendissante Claire Keim à prendre place dans le fauteuil de l'interview.
Cette dernière est venue présenter aux téléspectateurs de l'émission son nouvel album, Où il pleuvra. Laurent Ruquier a largement complimenté la chanteuse et comédienne fétiche de TF1 (près d'une vingtaine de téléfilms et séries en dix ans) pour cet album mutin aux sonorités folk. L'animateur aura tenté de faire taire Eric Zemmour et Eric Naulleau, les deux chroniqueurs du talk-show hebdomadaire, c'est Claire Keim elle-même qui a réclamé l'avis des polémistes, alors que prudent, Ruquier l'avait renvoyé sur son fauteuil d'invitée. Et elle n'a pas été déçue...
Certes, Eric Naulleau a largement salué les mélodies proposées sur cet album mais ne s'est pas gêné pour comparer les textes à des "textes pré-adolescents", faisant référence au passé de modèle pour OK! Podium de l'invitée. Selon lui, Claire Keim ne doit son invitation sur les plateaux de télé qu'à son physique agréable : "Je ne croirai à l'égalité des sexes que lorsqu'on invitera sur ce plateau des chanteuses moches. Au vu et à l'écoute de l'album, il me semble que votre présence sur ce plateau tient plus à vos qualités plastiques qu'à la qualité artistique de l'album", catapulte Naulleau avant d'être interrompu par les sifflets du public.
C'est ensuite à Zemmour de s'exprimer : il a volontiers écouté l'album en boucle... Un album qui n'est pas désagréable, qui n'a rien d'horrifiant, mais dont on ne retient rien. "Je ne me souviens de rien... J'ai l'impression d'avoir entendu ça un million de fois depuis mes quinze ans, dans les années 70 !", explique Zemmour.
Celle à qui on a reproché d'avoir un album "trop France Inter" alors qu'elle dispose d'une image "plutôt TF1" (comprenez "trop intello" pour une image "trop grand public") ne s'est pas laissé faire et a contre-attaqué avec l'aide de Pierre Arditi : "Je trouve les arguments d'Eric très limite. Le côté 'OK! Magazine', c'est un truc que j'ai fait quand j'avais douze ans. En disant cela, vous êtes dur avec Francis Cabrel (il lui a écrit une chanson pour cet album, ndlr) : il a eu un oeil sur mon travail, il n'aurait pas cautionné un truc 'OK! Magazine' comme vous dites !", se défend-elle. Une séquence à découvrir ci-dessus dans notre player vidéo !
On notera également l'excellent passage du contre-ténor Philippe Jaroussky, triplement récompensé aux Victoires de la Musique classique (Révélation de l'année 2004, Artiste lyrique de l'année 2007 et 2010). Après trois albums consécutifs certifiés disque d'or - Vivaldi en 2006, Carestini en 2007 et JS Bach en 2009 -, Philippe Jaroussky revient avec un nouvel opus intitulé Caldara in Vienna, qui a reçu les félicitations des deux polémistes notamment suite à sa prestation a cappella sur le plateau. Pierre Arditi était complétement scotché d'apprendre que le jeune homme chantait sans micro... devant 2000 personnes ! Eh oui Pierre, les chanteurs classiques, c'est sans micro !
Enfin, saluons l'excellente performance d'On n'est pas couché en matière d'audience : avec 2,4 millions de téléspectateurs (et 26% de part de marché), le Saturday Night Show de France 2 permet à la chaîne d'être leader sur la seconde partie de soirée, devant TF1 et son New York Section Criminelle. Il s'agit du meilleur score de la saison pour Laurent Ruquier.
JO
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