26 août 1997 : on enregistre le dernier numéro du Club Dorothée, après 10 ans d'existence. Si Dorothée aurait préféré choisir elle-même la date de l'arrêt de ce programme, c'est de façon brutale qu'elle a appris la nouvelle. "C'est tombé comme un couperet, un coup de massue. On ne me l'a pas annoncé officiellement, j'ai appris les choses par les bruits de couloir, les 'On a lu que...', 'On a entendu que...'", explique-t-elle. La collègue de Jacky, Corbier, Patrick Simpson-Jones et Ariane aurait aimé que ce denier numéro soit réalisé en direct. Mais, comme elle l'explique : "Ils ont dû penser que j'allais régler mes comptes, ce qui n'est pas du tout mon style, je n'aurais rien fait de spécial. Ils ont voulu sécuriser. Ce n'est pas grave."
Une journée noire pour Dorothée, qui vivait également en coulisses un terrible drame : la perte de sa maman. Ayant du mal à en parler encore aujourd'hui - l'animatrice déclare même au magazine Gala que ce sujet est "son point faible" -, la sexagénaire explique que le soir même de l'enregistrement, lors d'un dîner organisé par toute l'équipe, son téléphone a sonné. Elle a répondu. Puis disparu. Sa maman, qui était malade, venait de mourir.
Très proche de sa famille, elle qui a perdu son papa "très tôt" et a aussi fait face à la mort de son frère aîné de 7 ans, Jean-François, décédé des suites d'une maladie en 2010, Dorothée pense très régulièrement à ses proches disparus. "Je suis toujours leur soeur, je suis toujours leur fille. Je pense à eux tout le temps ! Non stop ! Je me dis : "Ah, s'ils étaient là !', 'Ah, s'ils voyaient ça !' Je vis toujours avec eux en fait. Je n'ai pas coupé le cordon", confie-t-elle.
Très famille, Dorothée a pourtant fait le choix de ne pas fonder la sienne. N'étant pas du genre à regretter, l'animatrice explique : "C'était la carrière ou la vie de famille. J'ai privilégié la première. Je ne pouvais pas avoir les deux. Et ce qui ne s'est pas fait, ne s'est pas fait, je l'accepte. Je ne garde en mémoire que les bons moments, j'essaie au maximum en tout cas. Politique de l'autruche, me direz-vous ? Et pourquoi pas... "