En participant à Koh-Lanta, les aventuriers savent à quoi s'attendre. Dormir à même le sol, ne pas manger à leur faim, se donner à fond lors d'épreuves physiques mais pas que... Toutefois, une fois sur place, certains aspects sont difficilement supportables. Comme le manque de nourriture. Tous en ont fait les frais, y compris Jean. Le charpentier récemment obligé de quitter l'aventure sur décision médicale a même ramené à la maison certains troubles du comportement alimentaire que sa compagne a dû cadrer. Pour Purepeople.com, il raconte.
Qu'est-ce qui a été le plus dur pour vous dans Koh-Lanta ?
La faim ! C'est ce qui est au coeur de toute l'aventure dans nos têtes. On se bat au quotidien pour manger. La faim, c'est notre carburant. Sans nourriture, on a très peu d'énergie, sans énergie on n'avance pas et c'est le psychologique qui prend le dessus. Arrivé à un stade on commence à broyer du noir et on rentre dans l'obscurité et dans la difficulté. C'est là où il faut se battre et être solide. Au-delà du physique, c'est vraiment psychologique.
Combien de kilos avez-vous perdu ?
Sur l'aventure, je n'avais pas de balance. Mais je pense avoir perdu une dizaine de kilos. Ça va très vite. Dès les premiers jours, je le mesurais à mon short de bain qui devenait trop grand. C'était compliqué de tenir les vêtements à la fin.
Au bout de combien de temps avez-vous retrouvé votre poids de forme ?
Très rapidement ! Je l'ai même vite dépassé mon poids de forme (rires). En rentrant en France, je m'étais donné plein de bonnes résolutions. Mais finalement, on rentre dans le premier supermarché venu et là on fait des folies : le caddie, on le remplit rapidement. Le cerveau n'a plus de limite mais le corps dit stop. J'ai la chance d'avoir été suivi correctement par la production, on a des psychologues, des médecins. Et j'ai également mes proches et notamment ma conjointe qui m'a remis les pieds sur terre ! Ça a été vraiment efficace pour que je ne fasse pas de folies.
Aurélien a confié avoir des "pulsions boulimiques" depuis son retour. Avez-vous également des difficultés avec l'alimentation ?
Pas du tout. Mon seul souci, c'était ma propre volonté. Tout ce qui me passait sous la main, je l'avalais. Aucun problème de santé. Mais il n'y avait plus de barrière. Mon cerveau a tellement manqué qu'il fallait que je mange, que je mange et que je mange encore. La nuit je me levais pour aller manger dans le frigo. Et puis le souci est aussi financier. A un moment donné, ma copine me disait : "Holà, on ne va pas faire les courses toutes les semaines !" Je me suis stabilisé et raisonné depuis.
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