Parce qu'il n'est jamais trop tard. À 54 ans, Jean-Marc Barr est devenu papa pour la première fois. L'acteur, mondialement connu pour Le Grand Bleu, a annoncé l'heureuse nouvelle via son compte Twitter le 9 août. Photo à l'appui, le papa s'avoue fier et ému. "Jude est né à 11h ce matin, la maman et le garçon vont bien", écrit le comédien. Depuis, il s'est confié à Purepeople.com.
Purepeople.com : À 54 ans, vous allez jouer, de loin, le plus beau rôle de votre vie. Avant que les gens ne se posent la question, pourquoi Jude est arrivé "si tard" dans votre vie ?
Jean-Marc Barr : La femme avec qui j'étais marié, avec qui j'avais passé 17 ans, Irina Decermic, est rentrée a Belgrade, chez elle, en 2000. Nous sommes restés très proches, je l'a visite régulièrement, elle, son homme et ses deux garçons. Je pense que sa vie, qui s'établit maintenant, me donne l'occasion de faire la même chose avec Stella Di Tocco [sa compagne actuelle, réalisatrice, NDLR]. Jude est arrivé au bon moment dans ma vie. Je suis content dans ma vie et mon travail. Il y a un peu de stabilité.
Vous avez rendu hommage à votre papa quelques jours après la naissance de Jude. Est-ce que la mort de votre père a renforcé en vous l'envie de devenir à votre tour père de famille ?
J'ai eu la bonne fortune d'avoir des parents de deux cultures différentes, française et américaine, mais l'amour qu'ils m'ont appris est une chose cultivée depuis des générations, et elle est éternelle. Je pense qu'on a envie de répéter ce qu'on nous donne comme cadeau dans la vie.
Que vous ont-ils appris, enseigné ?
Il m'ont surtout donné la chance de choisir mon destin d'artiste.
Vous vivez désormais avec Stella, la mère de Jude. Qui est-elle et comment l'avez-vous rencontrée ?
Stella et moi, nous nous sommes rencontrés au Festival d'Anger en 2014, où elle avait gagné un prix. Elle est metteure en scène, et moi je présentais un film de Lars Von Trier.
Il y a quelques années, vous aviez confié avoir souffert de la célébrité, et vous vous en êtes justement éloigné. Pourquoi cela ?
Je m'éloigne pas du tout. Je fais mon métier d'acteur et réalisateur comme il me semble juste, en toute liberté et fierté. Je penche plutôt vers un univers de fou, Shakespearien, que l'envie d'être une star.
Comment avez-vous vécu l'après Grand Bleu ?
J'avais évité la folie de cette époque. Je vivais à Londres où le film n'a pas eu le même succès...
Est-ce que l'étiquette "star du Grand Bleu" vous dérange ? Que l'on puisse (encore) vous résumer à ce rôle ?
Non, car ceux qui connaissent le cinéma savent que mon travail s'étend un peu plus loin que le Grand Bleu.
Dans un récent reportage sur Luc Besson, il était notamment question du tournage du Grand Bleu. Quels souvenirs gardez-vous du plateau ? Etait-ce un tournage si difficile et complexe ?
Un super tournage, neuf mois, un événement qui change la vie pour toujours. Un grand cadeau.
Luc Besson est un cinéaste aussi ambitieux que décrié, qui comme vous, vit entre la France et Hollywood. Comment pourriez-vous le décrire ?
On se connait mal. Je ne l'ai pas vraiment vu depuis très longtemps.
Natalia Molchanova, championne du monde de plongée en apnée, a récemment disparu. Vous la connaissiez ?
J'ai découvert qui elle était à sa mort.
Vous vivez entre la France et Hollywood. Deux styles de vie, mais aussi deux types de cinéma. Qu'est-ce qui vous attire dans l'un ou dans l'autre ?
Je travail plutôt dans le cinéma indépendant, européen et américain. Hollywood ne m'emploie pas.
Le cinéma français est-il attirant lorsqu'on vit à Los Angeles, qu'on tourne pour des cinéastes aux quatre coins du monde ?
Le cinéma français est surtout fait pour une exploitation domestique ces jours-ci. À Los Angeles, on peut voir un cinéma international, mais c'est assez rare.
Quels sont les projets à venir, si on excepte profiter à 200% de Jude ?
Je prends 6 mois pour commencer à apprendre à être Papa !
Christopher Ramoné
Interview exclusive ne pouvant être reprise sans la mention de Purepeople.com.