Jean-Marc Barr

Le 27 septembre 1960, le petit Jean-Marc Barr voit le jour à Birburg, une ville de garnison d'Allemagne de l'Ouest, en pleine Guerre Froide. Son père, héros de l'US Air Force de la Seconde Guerre Mondiale y est en poste durant quelques années avant de partir avec toute la famille en Californie. Lorsqu'il s'envole pour le Vietnam et sa guerre en 1968, Jean-Marc et sa soeur Nicolette s'installent à Montreuil avec leur maman, française de naissance.

En 1974, son père rentre du Vietnam et s'installe à San Diego avec femme et enfants. Jean-Marc Barr reçoit alors une éducation très stricte et est alors appelé à marcher sur les traces de son père en devenant pilote de l'US Air Force. Mais pour le fils prodigue, il n'en est pas question. Après avoir hésité à embrasser une carrière de prêtre, il quitte finalement les Etats-Unis pour la France et Paris où il étudie la philosophie à la Sorbonne en 1980. Deux années plus tard, c'est Londres qui l'accueille. Il y découvre le théâtre et rencontre sa future femme, Urina, pianiste d'origine yougoslave.

Jean-Marc Barr débute alors sa carrière dans de petits films comme King David de Bruce Beresford en 1985 ou Hope and Glory de John Boorman en 1987. Il est également sur les planches, en France comme en Angleterre, mais le succès se fait attendre, jusqu'en 1988 où un homme va faire de lui la star qu'il est aujourd'hui.

Luc Besson lui propose en effet l'un des rôles principaux dans son film Le grand Bleu. Il incarne alors le célèbre plongeur Jacques Mayol au côté de Jean Reno. On pourrait croire que la carrière de l'acteur est lancée devant le succès du film, mais ce rôle lui colle à la peau, et Jean-Marc Barr a bien du mal à connaître à nouveau le haut de l'affiche. La faute à des choix parfois contestables. Pourtant, en 1990, il est sur le tournage de Europa du réalisateur Lars Von Trier, co-fondateur du mouvement artistique du Dogme. Une collaboration qui marquera l'acteur, qui tournera à nouveau avec le réalisateur danois dans Breaking the Waves en 1996, Dancer in the Dark en 2000 et Dogville en 2003.

En parallèle de son métier d'acteur, Jean-Marc Barr passe derrière la caméra en adoptant les codes du Dogme et tourne sa propre trilogie : Lovers (1999), Too Much Flesh (2001) et Being Light (2001). Entre temps, il cumule les expériences éclectiques, du nanar assumé, Folle d'Elle au thriller avec la Sirène Rouge en passant par la comédie, romantique ou dramatique (Le Divorce en 2003 et Saltimbank, 2003).

Egalement producteur, le franco-américain est à l'origine des premiers longs métrages de Carole Laure, Les Fils de Marie et Tout près du sol en 2002 et 2004.

Jean-Marc Barr retrouve Lars Von Trier pour Manderlay en 2005 et Le Direktor en 2007 et continue sa tournée des plateaux, aussi bien derrière que devant la caméra, comme Non ma fille, tu n'iras pas danser en 2009 et Traduit de l'américain prochainement à l'écran.

Filmographie
Acteur :
2011 : Practical Guide to Belgrade with Singing and Crying de Bojan Vuletic
2011 : American Translation de Pascal Arnold et Jean-Marc Barr
2011 : Lignes blanches de Edwin Baily
2011 : Les anges brisés de Edwin Baily
2011 : XIII
2011 : Les Yeux de sa mère de Thierry Klifa
2010 : Le repaire de la vouivre de Edwin Baily
2010 : La Cité des ombres de Kim Nguyen
2009 : Non ma fille tu n'iras pas danser de Christophe Honoré
2009 : The Anarchist's Wife de Peter Sehr
2008 : Baby blues de Catherine Corsini
2008 : La Maison Nucingen, de Raoul Ruiz
2007 : Martin Paris de Douglas Law
2006 : Parc, d'Arnaud des Pallières
2006 : Le Direktør, de Lars von Trier
2005 : Vénus et Apollon
2005 : Tara Road, de Gillies MacKinnon
2005 : Manderlay, de Lars von Trier
2005 : Crustacés et coquillages, d'Olivier Ducastel et Jacques Martineau
2004 : Tout près du sol, de Carole Laure
2003 : Les Clefs de bagnole, de Laurent Baffie
2003 : Le Divorce, de James Ivory
2003 : Saltimbank, de Jean-Claude Biette
2003 : Dogville, de Lars von Trier
2002 : La Sirène rouge, d'Olivier Megaton
2002 : Les Fils de Marie, de Carole Laure
2001 : Being Light, de Pascal Arnold et Jean-Marc Barr
2000 : video-clip Charmless Man de Blur
2000 : Too Much Flesh, de Pascal Arnold et Jean-Marc Barr
2000 : Dancer in the Dark, de Lars von Trier
1998 : St. Ives, de Harry Hook
1998 : J'aimerais pas crever un dimanche, de Didier Le Pêcheur
1998 : Ça ne se refuse pas, d'Éric Woreth
1998 : Folle d'elle, de Jérôme Cornuau
1998 : La Préférence (Préférence), de Grégoire Delacourt
1998 : The Scarlet Tunic, de Stuart St. Paul
1997 : Les Infidèles, de Randa Chahal Sabbag
1996 : Mo', de Yves-Noël François
1996 : Breaking the Waves, de Lars von Trier
1996 : Cap danger (Lifeline), de Fred Gerber
1996 : L'Échappée belle, d'Étienne Dhaene
1995 : Iron Horsemen, de Gilles Charmant
1995 : Mon capitaine, un homme d'honneur (Marciando nel buio), de Massimo Spano
1994 : Le Fils préféré, de Nicole Garcia
1994 : Les Faussaires, de Frédéric Blum
1992 : La Peste, de Luis Puenzo
1991 : Europa, de Lars von Trier
1991 : Le Brasier, d'Éric Barbier
1988 : Le Grand Bleu, de Luc Besson
1987 : La Guerre à sept ans (Hope and Glory), de John Boorman
1986 : Hôtel du Lac, de Giles Foster
1985 : Le Roi David (King David), de Bruce Beresford
1985 : Going for the Gold: The Bill Johnson Story, de Don Taylor
1984 : The Frog Prince, de Brian Gilbert

Réalisateur :
2011 : Chroniques sexuelles d'une famille d'aujourd'hui
2011 : American Translation
2006 : Chacun sa nuit
2001 : Being Light
2000 : Too Much Flesh
1999 : Lovers