Depuis un mois et demi, le chanteur Francis Cabrel est confiné dans sa maison d'Astaffort, une petite commune du Sud-Ouest de la France, située dans le Lot-et-Garonne. Ce qui devait être pour l'artiste de 66 ans un idéal havre de paix pour continuer à faire de la musique, s'est finalement révélé être un cadre moins idyllique que prévu...
C'est auprès du site La Dépêche que Francis Cabrel a levé le voile sur son confinement, qu'il traverse avec la femme de sa vie Mariette et l'une de ses filles. "Au début, je le prenais un peu à la légère, comme beaucoup de monde. (...) Je pensais que le confinement était fait pour moi, comme quand je me mets à écrire et que je me retranche dans des pièces où personne ne vient, a-t-il révélé, avant de confier que finalement, "les journées sont souvent longues et monotones". L'interprète des tubes Je l'aime à mourir, La Corrida, Petite Marie ou encore C'est écrit a admis qu'il pensait pouvoir travailler sur son nouvel album mais qu'il est "au point mort" et que le confinement est le grand responsable : "Ça bloque mon imaginaire..." Malgré ça, sur les réseaux sociaux, Francis Cabrel prend la peine de chanter pour ses fans des titres qu'il a peu souvent l'habitude de jouer.
Le chanteur, qui espère sortir son nouveau disque en octobre 2020, essaye de se projeter dans le futur. "Les délais peuvent être tenus si ça redémarre prudemment", dit-il. Le chanteur a été contraint d'annuler un peu plus d'une trentaine de date à cause du confinement, mais certaines sont prévues en novembre prochain et il attend des "précisions" pour savoir s'il pourra remonter sur scène. Toutefois, loin d'être inquiet sur son propre sort, Francis Cabrel est surtout inquiet pour toutes les petites mains du show business. "C'est en tout cas catastrophique pour le métier et les gens qui le composent. (...) Ce sont des milliers de personnes qui restent sur le carreau", a-t-il souligné.
Alors que le gouvernement est interpellé depuis plusieurs jours par le monde de la culture, le président Emmanuel Macron est sorti du silence. Sur Twitter, il a écrit : "Aux artistes qui se sont exprimés, je veux dire que je les entends. L'État continuera de les accompagner, protégera les plus fragiles, soutiendra la création. L'avenir ne peut s'inventer sans votre pouvoir d'imagination. Mercredi [le 6 mai, NDLR] j'annoncerai des premières décisions en ce sens."