Visé par deux plaintes pour viol et agression sexuelle, Gérard Depardieu subit une telle pression qu'il est parti se réfugier dans une maison sans prétention de Tournai en Belgique. Les choses se sont empirées pour lui à la suite de la récente diffusion d'un numéro de Complément d'enquête intitulé La chute de l'ogre sur France 2. Un reportage dans lequel ont été montrées des images - qui ont été montées - (qui auraient été volées) où l'acteur - alors en voyage en Corée du Nord avec Yann Moix - tient des propos très choquants sur une fillette à cheval.
Le musée Grévin a retiré sa statue, et France télévisions aurait supprimé de sa programmation l'ensemble des films de l'acteur. Sans oublier que la ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait savoir qu'une "procédure disciplinaire" allait être engagée pour statuer le sujet, en ce qui concerne sa Légion d'honneur. D'ailleurs, selon le Journal du dimanche, Emmanuel Macron n'aurait pas aimé cette initiative, sachant que l'acteur est toujours présumé innocent. "L'annonce a été faite sans en informer au préalable le président de la République. En privé, le chef de l'État rappelle pourtant qu'il est le grand maître de la Légion d'honneur, et se déclare surpris que la ministre, son ancienne conseillère à l'Élysée, ne l'ait pas consulté."
Le président ne soutiendrait pas non plus la prise de position de la ministre. Il aurait exigé que les responsables politiques abordent le sujet Depardieu "avec rigueur et équanimité. Les avocats de Gérard Depardieu ont également réagi via un communiqué.
Cet acharnement, Julie Depardieu, la fille de l'acteur, qui était invitée sur le plateau de CNews ce lundi 18 décembre dans L'Heure des pros, ne le comprend pas non plus. Estimant elle aussi que la ministre ne respecte pas sa présomption d'innocence. "C'est une chasse à l'homme inédite d'un type qu'on a adoré il y a encore 5 minutes et que pour l'instant, il est radicalement exclu de cette société parce qu'il a la liberté de parler comme il l'entend. Moi, en tant qu'enfant, évidemment que des fois j'ai honte. Mais est-ce qu'une parole veut-dire plus ? Est-ce que quand il dit des trucs comme ca, ca veut dire qu'il les fait ? Souvent, non. Plus t'en dis, moins tu fais (...) J'ai vraiment été très surprise de la violence et du rejet de cet homme qu'on a idolâtré toute sa vie (...) Je trouve que cette chasse à l'homme est vraiment dégueulasse. Et même si c'était pas mon père, je pense que je le penserai aussi. Je trouve ca hallucinant. C'est pas Bertrand Cantat qui a tué quelqu'un sur un radiateur.... C'est des mots, des paroles un peu choquantes."
"Je respecte la présomption d'innocence et je n'imagine pas du tout (qu'il soit coupable, ndlr). Je ne peux pas le penser.", ajoute-elle, alors qu'elle donne également de ses nouvelles : "Ca va. Il est parti de la France parce que c'est très dur pour lui. Il est ailleurs, en Europe." Rappelons qu'elle s'est déjà exprimée sur l'affaire hier, dans Le Journal du Dimanche. Mais cette fois-ci en étant accompagnée de sa mère Elisabeth, de Delphine, la nièce de l'acteur, et de Roxane et Jean, ses frères et soeurs. Tous ont dénoncé la "cabale" dont est victime Gérard Depardieu. Mais ils ne sont pas les seuls, puisque l'animatrice Véronique de Villèle a également tenu à le défendre via X (anciennement Twitter).
Rappelons, enfin, qu'une enquête a été ouverte après la mort le 7 décembre d'Emmanuelle Debever, sa première accusatrice publique.
Gérard Depardieu reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu'à la clôture définitive de tous les dossiers.