Josiane Balasko balance sur les César : ''Si t'as un copain, tu votes pour lui''

Au lendemain des César du Cinéma 2014, les interrogations autour de la défaite tonitruante de La Vie d'Adèle (un César au palmarès, celui du meilleur espoir féminin pour Adèle Exarchopoulos) invitaient au débat. Le sulfureux film d'Abdellatif Kechiche était-il trop faible par rapport à la concurrence ? A-t-il souffert des polémiques ? Le non-vote des membres de l'Académie constitue-t-il une sanction ? Josiane Balasko, invitée d'Anne-Sophie Lapix dans l'émission C à vous, a livré sa version des faits, avec ce ton sans concession qui est le sien.

Pour la légendaire comédienne du Splendid, l'exemple de la politique illustre assez bien le propos : "On élit les gens contre quelqu'un. C'est comme aux César. Quand vous voyez qui a raflé tous les prix et qui n'en a eu aucun, on sait que celui qui n'a rien eu..." À la question de Patrick Cohen qui lui demande si elle pense "que les professionnels du cinéma ont voté contre Kechiche ?", elle répond : "Oui, je pense. Pas les professionnels mais les techniciens, oui."

Un vote sanction qui fait écho aux diverses polémiques qui ont frappé le long métrage d'Abdellatif Kechiche, au lendemain de sa projection à Cannes en mai dernier. Des techniciens maltraités, dégoûtés, ulcérés, dont les maux et reproches étaient inscrits noir sur blanc dans un article du Monde. Il n'en fallait pas plus. À la veille des César, après d'autres rebondissements – notamment avec les deux actrices du film, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos –, la polémique ne semble pas éteinte. La preuve avec le palmarès, si l'on en croit Josiane Balasko.

La comédienne explique d'ailleurs avec franchise son mode de fonctionnement quant aux votes. "On vote un peu au hasard, les trois quarts des gens font ça ! Si t'as un copain pour le son, tu votes pour lui. On ne peut pas avoir vu tous les films et se rappeler exactement de tout le monde. (...) Je vais voter pour lui parce que c'est un pote, voilà !" Josiane Balasko, qui a reçu un César d'honneur en 2000, l'assure : les César, elle n'en a "rien à foutre ! Ça veut dire que chaque fois que je fais un film, j'ai un César puisque c'est l'ensemble de ma carrière !".