Amant de Diana jusqu'à ce que la guerre du Golfe les sépare irrémédiablement, James Hewitt, 58 ans, a beau vivre désormais reclus avec sa mère dans sa maison du Devon (Sud-Ouest de l'Angleterre), il ne risque pas pour autant d'être oublié en cette année qui marquera, le 31 août prochain, le 20e anniversaire de la mort de la princesse.
La liaison de Lady Di et de celui qui était alors capitaine dans l'armée britannique (à la fin de sa carrière, il obtiendra le grade de major, accordé malgré trois échecs à l'examen) avait débuté en 1986, lorsqu'elle lui avait demandé d'être son moniteur d'équitation. Son mariage avec le prince Charles, qui revoyait Camilla Parker Bowles, son amour de toujours, battait déjà sérieusement de l'aile. L'histoire adultère de Diana et James Hewitt avait été révélée en 1992 par le biographe royal Andrew Morton dans Diana: Her True Story, un an après que le déploiement de l'officier en Irak en eut sonné le glas. Libéré par l'armée en 1994, le major, meurtri, avait eu l'indélicatesse de raconter leur romance à l'auteure Anna Pasternak, retranscrite dans l'ouvrage Princess of Love. Quelques mois plus tard, en novembre 1995, Lady Di apparaissait dans l'émission Panorama (BBC), admettant leur liaison et assénant posément face au journaliste Martin Bashir : "Oui, je l'adorais. Oui, j'étais amoureuse de lui. Mais il m'a énormément déçue." À vrai dire, après sa mort aussi, James a eu un comportement navrant, tentant à plusieurs reprises de vendre leur correspondance intime et s'associant à une pièce de théâtre racoleuse, Truth, Lies, Diana, bâtie sur des théories et des suppositions nauséabondes.
Êtes-vous le père d'Harry ?
Parmi celles-ci, la sempiternelle rumeur de paternité concernant le prince Harry : au fil des ans, des spéculations seulement étayées par une prétendue ressemblance physique ont voulu que le major James Hewitt soit le véritable père du prince Harry, pourtant né bien avant – en septembre 1984 – le début de sa relation avec Diana. Interviewé pour le programme Sunday Night de la chaîne de télé australienne Channel Seven diffusé hier soir, dans le cadre d'une émission consacrée à la princesse et au 20e anniversaire de sa disparition, il a répondu à la question "Êtes-vous le père d'Harry" clairement formulée par la journaliste Melissa Doyle : "Non, je ne le suis pas", dit-il avec aplomb. Quant à savoir pourquoi la rumeur est si tenace : "Ça fait vendre. C'est certainement encore pire pour lui, pauvre garçon", constate-t-il, fataliste.
James Hewitt avait déjà été amené à démentir publiquement ces allégations en 2002 : "Il n'y a vraiment aucune possibilité, de quelque manière que ce soit, que je puisse être le père d'Harry, avait-il déclaré au Sunday Mirror. Je peux vous assurer absolument que ce n'est pas le cas. C'est vrai qu'il a des cheveux roux comme les miens et les gens disent que nous nous ressemblons. Je n'ai jamais encouragé ces comparaisons et bien que j'aie été avec Diana pendant longtemps, je me dois de déclarer une bonne fois pour toutes que je ne suis pas le père d'Harry. Quand j'ai connu Diana, c'était déjà un petit garçon." Et d'ajouter, en référence aux portraits alors signés par Mario Testino pour les 18 ans du jeune prince : "Il est beaucoup plus beau que je ne l'ai jamais été."
Lors de son entretien avec l'Australienne Melissa Doyle, qui est allée à sa rencontre en Angleterre, James Hewitt s'est remémoré "cette aura spéciale qui flottait autour de Diana" et le désir qu'il dit avoir eu de s'échapper en amoureux avec elle, de l'arracher à la médiatisation pour lui offrir une vie simple. "C'est une période où ça progresse doucement, et puis, d'un seul coup, vous ne pouvez plus vous passer l'un de l'autre, vous n'arrivez jamais à vous voir assez", confie-t-il en se rappelant les moments de bonheur ensemble, entre promenades et petits repas : "Eh bien, je cuisinais et elle faisait la vaisselle. Tout simplement dîner, se détendre et rire."
S'il apparaît à son interlocutrice en "homme brisé" réticent à l'idée d'évoquer son ancien amour et pris de remords de l'avoir trahie en en parlant publiquement, mais aussi en gentleman distingué et pétri d'humour, James Hewitt, qui ne s'est jamais marié, ne regrette pas d'avoir connu la princesse. "Je regrette certaines des choses qui en ont découlé, mais pas d'avoir vécu cela avec elle, certainement pas, insiste-t-il. Je crois que c'était assez facile de tomber amoureux d'elle, alors je pense qu'on peut me le pardonner."
Pour son émission spéciale sur Channel Seven, baptisée La Diana que nous n'avons pas connue, Melissa Doyle a également rencontré plusieurs autres proches de la princesse : l'ancien majordome devenu fleuriste, Paul Burrell, qui se répand dans la presse depuis la révélation de son mariage prochain avec un homme, l'ancien garde du corps, Ken Wharfe, qui vit du récit de ses souvenirs aux passagers de bateaux de croisière, le journaliste royal Richard Kay, devenu au fil du temps un de ses amis, ou encore la fameuse confidente Rosa Monckton.
Le programme est à voir et à revoir en intégralité en ligne sur le site de la chaîne.