La ville de Saint-Raphaël est récemment devenue un haut lieu de pèlerinage pour les cinéphiles français. Inauguré le 31 juillet 2019, le Musée Louis de Funès a ouvert ses portes dès le lendemain - le 1er août - à quelques kilomètres de Saint-Tropez. A l'origine du projet, sa petite-fille Julia en parle comme d'une nécessité, par devoir de mémoire mais surtout pour satisfaire le public tricolore. "Il est tellement populaire, explique-t-elle dans les colonnes d'Ici Paris. Si vous aviez lu les milliers de lettres reçues en 2016 après la fermeture du musée du Célier. Des messages tendres et touchants, de tristesse mais aussi de colère tels que 'La famille vend tout ! Elle ne fait rien pour perpétuer sa mémoire !' Il fallait donc à tout prix un lieu comme celui-ci pour le retrouver."
Jusqu'à présent, la filmographie de Louis de Funès était effectivement mise en avant dans le château familial qui se situe près de la ville de Nantes. Mais faute de moyens, la famille de l'acteur avait dû baisser les bras définitivement le 30 octobre 2016. La bâtisse n'appartenait plus au clan depuis 1986 et l'association qui gérait le musée n'avait pas pu la racheter. "Nous n'avons hélas pas réussi à rassembler tous les fonds nécessaires, annonçaient ses membres. Le montant global du projet était estimé à 1 500 000 €. Sur les 300 000 € de dons et mécénat espérés, un peu plus de 30 000 € ont été reçus par le soutien d'à peine 500 donateurs. Une subvention de 765 000 € était alors nécessaire, mais moins de 400 000€ allaient, peut-être, être obtenus." En l'espace de deux ans, 65 300 visiteurs s'étaient pourtant rendus dans les lieux.
Il n'y a plus rien chez nous !
Du 1er juillet au 27 août 2017, c'est dans le centre-ville de Nantes que l'exposition s'est exportée. En 1983, c'est dans la Cité des Ducs que Louis de Funès avait rendu son dernier souffle. Mais c'est finalement en Provence-Alpes-Côte d'Azur que le musée a trouvé sa place, pour une durée établie de dix ans. "Des effets personnels, des lettres, des objets, ses arts, des accessoires de films, des affiches et des costumes" y sont disposés, puisés dans les placards des descendants du comédien. "A part quelques affiches qui ont été prêtées par des collectionneurs, tous proviennent de la famille, oui, précise Julia. On a donné tout ce qu'on avait. C'est bien simple, il n'y a plus rien chez nous !" Il n'y a plus qu'à aller voir ce que ça donne, rue Jules Barbier...