Amélie Mauresmo et Camille Pin le 7 novembre 2011 à Paris lors du Masters 1000© Abaca
Paris accueille la crème du tennis mondial durant une semaine où les meilleurs joueurs mondiaux s'affrontent dans le Palais Omnisports de Bercy.
L'enjeu ? Pour certains, conforter leur classement mondial, pour d'autres, terminer l'année en beauté, et pour d'autres encore, décrocher une qualification au Masters de Londres du 21 au 27 novembre prochain. Quant à Roger Federer, il espère réintégrer le Top 3 mondial dont il a été éjecté par Andy Murray et remporter enfin un tournoi qui ne lui a jamais réussi. Et avec sa récente victoire à Bâle, le Suisse est plutôt bien lancé...
Mahut pour la famille
C'est également le cas des Français entrés en lice ce lundi 7 novembre, qui, sous les yeux de la jeune délinquante de la route Amélie Mauresmo, ont passé sans encombre le premier tour.
Parmi les Français en lice, Nicolas Mahut. Le jeune papa a connu des dernières semaines très difficiles, avec la disparition de son petit neveu âgé de deux ans à peine. Une terrible épreuve qui lui avait fait quitter le tournoi de Valence à la veille de disputer son deuxième tour. Mais Nicolas Mahut a voulu être présent à Paris, pour sa famille, comme il le confiait au quotidien L'Équipe : "Je me dis que, si grâce à moi, mon frère a le sourire pendant cinq minutes, ça va... Je sais qu'il a suivi mes qualifs sur Internet. Et ce soir, il a dû regarder mon match à la télé avec notre autre frère. Le choc que j'ai ressenti fait que je vis au jour le jour. Je suis extrêmement détaché par rapport à tout ce qui se passe sur le terrain (...) Ce n'est pas qu'une balle de break est moins importante qu'avant... Mais si, en fait, c'est moins important."
Et après une période difficile durant laquelle il avait perdu le sommeil et l'appétit, Nicolas Mahut retrouve son niveau... Le Francilien a sorti successivement Tomic, Kubolt et hier soir Ferrero (6-2, 6-3) pour se hisser au second tour du tournoi où il affrontera un client, David Ferrer. Pour la famille...
Benneteau retrouvé
Autre Tricolore, Julien Benneteau, qui a su attendre le bon moment pour porter l'estocade face au Canadien Milos Raonic, surnommé Baby Face Killer II. Le Français de 29 ans, qui a bénéficié d'une invitation pour le tournoi, a subi les services puissants du 29e joueur mondial (22 aces à son compteur), avant d'enfin bénéficier d'un break dans le troisième set, lui offrant la possibilité de conclure un match tendu et compliqué à gérer. Au final, Julien Benneteau s'impose avec soulagement 6-7 (5), 7-6 (5), 6-4. Mais son second tour s'annonce bien plus compliqué face à l'Américain Andy Roddick, tête de série numéro 13. La satisfaction est toutefois ailleurs, lui qui est passé en deux mois de la 113e à la 54e place mondiale. Un amour propre piqué au vif et une invitation à Bercy qui l'ont surmotivé : "J'étais heureux d'obtenir une wild-card. C'est aussi un court sur lequel j'ai réussi mon plus bel exploit (une victoire sur Federer en 2009). Quand j'allais jouer des tournois en Russie, j'avais toujours Bercy dans mes pensées. C'est ça qui me maintenait en éveil depuis quinze jours, trois semaines. Je suis très content de jouer Roddick au prochain tour."
